High priestess (Sarah McCoy)

note: 5Une grande prêtresse en majesté ! Juliette - 6 septembre 2023

Un deuxième album pour cette américaine qui vit à Paris depuis 2017 et quel album !
Une voix incroyable oscillant entre puissance et délicatesse au service de l’émotion et de l’intime.
Dans cet album, la grande prêtresse (titre en français de son album) règle ses comptes, assume sa vulnérabilité, livre ses fêlures et ses victoires, affirme sa force.
Avec un son qui rappelle la soul de ses débuts, elle mêle des lignes de basse qui claquent et des sonorités électroniques, Sarah McCoy frappe fort et beau.

Requiem pour une apache (Gilles Marchand)

note: 4Requiem pour une apache Laurent - 3 septembre 2023

Un roman d'actualité sur l'espoir d'un rebond des laissés-pour-compte de nos sociétés dans les années 1980. " Requiem pour une apache ", une critique acerbe, enjolivée d'un brin de poésie et surtout d'altérité bienvenue. Un roman qui n'est pas sans rappeler " La vie mode d'emploi - de Georges Perec " avec le détail des particularités de chaque personnage et leur implication avec les autres. Également, avec le roman de " La plaisanterie - Milan Kundera " où un jeune homme, à la suite d'une blague sur une carte postale aura sa vie bouleversée ; itou pour – Jolene – l'héroïne du roman de " Gilles Marchand ".

Or donc, Jolene n'est pas la plus drôle, ni la plus intelligente, ni la plus sympa, ni la plus branchée ; ainsi avec beaucoup de paramètres vont la rendre impopulaire puis la plus absente, que ce soit au lycée ou par la suite à son travail de caissière. Où d'ailleurs, elle se fera virée – elle ne supporte plus l'ignorance des clients, leur manque de politesse, et surtout de se voir affublé d'un badge –.

Elle avait pris l'habitude de prendre, en silence, un verre dans un café hôtel tenu le patron Jésus. Car elle écoute, un disque de Dolly Parton " Jolene ", puis elle part. Ici les habitués représentent un microcosme en soi : un chanteur ringard, d'anciens taulards, d'idiot du village ou bête de foire, ayant tous franchi depuis longtemps leur point de rupture...

Jolene va s'intégrer et vivre avec eux, car elle trouve l'amitié et surtout l'absence de regards critiques en permanence, qu'elle rencontrait dans la jungle citadine. Car si Jolene, ne s'impose jamais, ne dit rien ; la rancœur va exploser quand un jour, un employé du gaz venu relever le compteur, demande d'une façon péremptoire où se trouve celui-ci, sans aucune formule de politesse ! Ainsi va débuter la période de révolution envers les riverains et surtout les administrations dont la police. Et bien sûr son corollaire le rejet de tous, voilà ce qu'il en coûte de ne pas être dans les normes et les codes sociaux. N'est-il pas infamant pour les habitants de cet hôtel d'être traités de hippies, de délinquants, de loubards, de clochards et d'ivrognes ?

Un récit qui semble hors du temps, mais tendre la main aux plus démunis ne fait pas uniquement partie d'une époque mais celle d'un humanisme invariable. Et en cela Gilles Marchand sous des dehors d'humour le distille parfaitement.

Chloë and the next 20th century (Father John Misty)

note: 2 Christophe - 2 septembre 2023

Music for animals (Nils Frahm)

note: 4 Christophe - 2 septembre 2023

La colline aux feux follets (Bernhard Weber)

note: 5Dégringolade magique ! Bérénice - 2 septembre 2023

De méchantes sorcières veulent dérober le cristal enchanté d’un grand magicien ! En tant qu'apprentis, vous devez les en empêcher en rejoignant le bas de la colline avant elles !
Suivez les feux follets à travers les chemins sinueux de la forêt : les billes descendent et les figurines qu’elles touchent avancent en fonction des points de couleur traversés. Un jeu qui plaira à toute la famille : les plus jeunes apprécieront de voir les billes évoluer et descendre le long de la colline et les plus âgés se plairont à calculer les probabilités que le feu follet touche l'une ou l'autre des couleurs.

Le coeur bavard (Véronique Petit)

note: 5La parole peut être d'or. Bérénice - 2 septembre 2023

Lina et sa famille habitent une cité. À cause de cela, elle est discriminée par les enfants des beaux-quartiers qui fréquentent son collège. Lorsqu’elle s’inscrit à un concours d’éloquence dans le but de se faire des amis, elle est loin de se douter qu’elle s’apprête à défendre une cause bien plus importante que sa propre popularité.

C’est un roman captivant d’une impressionnante justesse. Lina et sa famille sont des personnages qui traversent les épreuves avec optimisme, faisant de ce récit une source d’inspiration et de motivation. Un roman feel-good et une ode à l’humanité à lire absolument !

Les jeunes amants (Carine Tardieu)

note: 5Une passion lumineuse et bouleversante Vinciane - 31 août 2023

Cette rencontre amoureuse improbable entre un homme marié de 45 ans et une femme de 70 ans prend sa source dans l’histoire personnelle de la mère de Solveig Anspach qui en a écrit le scénario avant de décéder d’un cancer.
C’est avec un immense respect pour Solveig et ses personnages que Carine Tardieu adapte le scénario dans ce film émouvant, sensible et d’une grande délicatesse. Pudique, le film évoque pourtant la vieillesse, sans détourner la tête, lorsque la maladie surgit et bouleverse tout.
Les jeunes amants puise sa force dans ses interprètes, tous remarquables, et particulièrement le couple incarné avec une immense justesse et vulnérabilité par Melvil Poupaud et Fanny Ardant.

La police des fleurs, des arbres et des forêts (Romain Puértolas)

note: 5Un roman drôle et original. Céline - 30 août 2023

J'ai passé un très agréable moment de lecture avec ce polar bucolique qui nous plonge dans la campagne française des années 60 où un enquêteur est dépêché pour résoudre un meurtre particulièrement sanglant.
De nombreux éléments rendent ce livre savoureux : sa narration épistolaire, le décalage entre l'inspecteur citadin et les habitants ruraux créant des situations franchement cocasses et des quiproquos réjouissants, le ton malicieux, humoristique et enfin ce dénouement inattendu et grandiose que je n'avais absolument pas vu venir !
Une vraie réussite !

Une nuit au jardin (Anne Crausaz)

note: 5Somptueux ! Bénédicte - 30 août 2023

Une petite lumière en pleine nuit dans le jardin attire notre attention : allumons la lampe et approchons ... c'est une luciole ! Ainsi débute l'exploration des bestioles du jardin pendant la nuit puis à l'arrivée progressive de l'aurore .
Ce magnifique album invite à découvrir le monde de la nuit dans le jardin avec un texte court, simple et poétique, qui met en valeur de grandes illustrations très épurées. Un livre qu'on ne cesse de regarder, pour contempler la nature et rêver.
Pour tous dès 3 ans.
Bénédicte

Les enquêtes du département V n° 4
Dossier 64 (Jussi Adler-Olsen)

note: 5Dossier 64 Laurent - 28 août 2023

Écrivain danois, " Jussi Adler-Olsen " livre dans ce tome quatre de la série du Département V, une plongée dans les atrocités commises par les hommes par le biais de la politique et la conjoncture du début du XXe siècle, pour mettre en pratique une théorie visant à améliorer l'espèce humaine fondées sur la génétique : l'eugénisme. Avec évidemment l'équipe de choc habituel : l'inspecteur Carl Mørck, l'inénarrable Rose et l'inquiétant Assad.

Début de l'intrigue, une femme agressée et arrosée de soude caustique, obligera son frère (ancien de la police) de sommer son ancien collègue Mørck afin qu'il trouve l'agresseur et le neutralise. Ainsi débute une – banale – affaire criminelle, qui débouchera bientôt sur une cold case et un rappel d'une vérité historique, que l'auteur instrumentalise pour dénoncer les conditions de milliers de femmes ayant subi le joug du patriarcat et de la dérive idéologique de certains hommes au nom d'une " race pure ".

Je me suis penché sur cette période de l'histoire danoise, peu reluisante bien sûr, mais quel pays peut se targuer de n'avoir pas décider et fermer les yeux sur de sombres, tragiques et malheureux pans de leur histoire. Or donc, l'île de Sprogø a hébergé un centre d'internement pendant la période de 1922 à 1961. Incarcérant des femmes enceintes célibataires, inadaptées aux mœurs de l'époque et de ce fait considéré comme débiles, asociales, etc... Ces femmes étaient le plus souvent maltraitées et avait comme unique porte de sortie, la signature d'un acte pour être stérilisées !

Le roman aborde également le danger que ces idées, via de ténébreux partis politiques, s'emparent de celles-ci et en face leur paradigme. Ce danger a existé mais vraisemblablement perdurera toujours ; inéluctable bêtise humaine qui ignore toujours les leçons du passé.

Un roman sans temps mort, avec de multiples rebondissements sur les péripéties de nos policiers mais surtout sur les pistes de réflexions concernant l'absence d'égalité sociale ainsi que la noria de périls extrémistes aux portes de notre société – a-t-on le droit de trier les êtres humains ? – . À lire sans retenu et sans modération.

X (Fred Pallem)

note: 5Toute la palette des instruments "classiques" fondues dans des partitions très rock avec la guitare Antoine - 26 août 2023

Un seul jazzman assez fou pour fondre avec la guitare électrique, la basse et la batterie l'intégralité de la palette des instruments "classiques" dans des partitions très rock : clavecin, violons, flutes, orgue, et bien sûr l'ensemble des cuivres... tout y passe ! Tantôt swing, tantôt mélancolique, souvent tonitruant... Une musique puissante qui emporte l'auditeur dans un tourbillon effréné dont on se demande jusqu'à la fin où il l'emmènera !

Chala, une enfance cubaine (Ernesto Daranas)

note: 4La noblesse d'une vieille institutrice qui préfère l'amour des enfants des autres, à sa situation pe Antoine - 26 août 2023

Chala aurait dû s'intituler Carméla : une vieille institutrice qui se bat pour privilégier l'humain sur l'application déshumanisée de règles sociales bien-pensantes dont elle préssent qu'elles marginaliseront ses protégés : "Un enfant a besoin de 4 choses [dit-elle] : une maison, une école, de l'affection et de la rigueur". Il ya de la noblesse dans le personnage de Carméla, qui préfère l'amour des enfants des autres, à sa situation personnelle. Un film sur l'indifférence des adultes à la cause de l'enfance qui aurait pu être tourné dans bien des pays où sévit la même déshumanisation du traitement des enfants. Mais s'y ajoutent ici le paysage sublime de La Havane et les références au milieu cubain (hymne communiste, exils et séparations, combats de chiens et petits trafics, suggestion d'une possible corruption de policiers...). Un film dur sur l'enfance, mais pas un film pour les enfants.

Viva Cuba (Juan Carlos Cremata Malberti)

note: 5Roadmovie dans Cuba par deux tout petits amoureux, sans mièvrerie ni pathos Antoine - 26 août 2023

Un roadmovie au travers de Cuba en même temps qu'un récit d'amour d'enfants joué sans mièvrerie, ni pathos, mais au contraire avec authenticité et fraicheur par deux excellents jeunes acteurs. Il parait qu'il a dépassé le million d'entrées à Cuba. En le regardant, on comprend facilement pourquoi.

La Bellezza : the beauty of the 17th century violin music (Lina Tur Bonet)

note: 5Dès les premières notes, un son intense et profond et dans le même temps une grande sérénité Antoine - 26 août 2023

Dès les premières notes, un son intense et profond et dans le même temps une grande sérénité se dégagent de ce disque couronné d'un Diapason d'Or, dont certains morceaux rappellent le style de compositeurs de musiques de film de ce début de 21ème siècle (Philip Glass, John Admams...) alors que le disque est consacré à la musique pour violons du 17ème.

L'odeur du café (Dany Laferrière)

note: 5Haïti, fin des années 50'. Un paradis pour l'enfant que fait revivre Dany Laferrière à partir des so Antoine - 21 août 2023

Haïti, fin des années 50'. On dit souvent que les odeurs, les goûts, les sensations font remonter nos souvenirs d'enfance mieux que les images ou les mots. Dany Laferrière réussit l'exploit de nous faire revivre le paradis de son enfance à partir de l'odeur du café de sa grand-mère, dont il fait frémir nos narines. Pas de misère, ni de tonton macoute dans ces précieux souvenirs, mais des anecdotes de gamins espiègles et malicieux sous le regard strict mais bienveillant d'une vieille dame assise sur son balcon. Un très beau roman, plein d'amour d'une grand-mère pour son petit-fils et d'un enfant pour sa grand-mère. C'est un de mes livres préférés.

L'Année Dessalines (Jean Métellus)

note: 5Un roman historique passionnant mais aussi des pistes pour tenter de comprendre Haïti au moins jusqu Antoine - 21 août 2023

Un roman haïtien passionnant mais aussi une fresque historique qui, partant des tontons macoutes de l'époque Duvallier, revient aux origines de la première République noire pour offrir un portrait (très) idéalisé du second héros de la révolution haïtienne et ainsi nous proposer des clés pour comprendre les remous durables provoqués par le passage sans transition de l'esclavage à la liberté. Peut-être le narrateur prend-il quelques libertés dans la présentation du héros ? C'est aussi que le contexte de la dictature Duvalier impose cette idéalisation à un narrateur tétanisé par la mégalomanie du dictateur.. Toujours est-il que par ce roman passionnant Jean Métellus nous donne des indices pour tenter d'entrer dans l'histoire haïtienne et s'interroger sur l'apprentissage de la liberté.

Somb (Max Monnehay)

note: 4Somb Laurent - 20 août 2023

La maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, lieu de détention d'hommes condamnés à de lourdes peines, où travaille Victor Caranne, psychologue. Homme seul, qui à longueur d'entretiens avec des détenus se doit d'établir une barrière psychologique devant les confessions, pour dans certains cas, totalement dénuées de remords, d'empathie, mais plutôt d'esprits manipulateurs et fréquemment colériques.

Heureusement, il tient son équilibre mental grâce à l'amitié indéfectible de Jonas Somb qui remonte aux années de la prime enfance. Un ami de toujours, celui à qui vous devez beaucoup, avec une présence permanente dans les coups durs.

Mais un jour, le ciel se remplit de sombres nuages noirs, de vagues rageuses qui escaladent la plage. Et l'on découvre sur la grève, tel un bois flotté, le cadavre d'une belle femme. L'inspecteur Babiak, chargé de l'affaire contacte alors Victor Caranne, pour lui demander de venir rapidement, à la pointe de la Repentie (extrémité de la péninsule rochelaise et du pont de l'île de Ré). Quelle ne fut pas sa surprise mais également son effroi devant ce corps sans vie, cette femme, était l'épouse de son meilleur ami ! D'ailleurs, il voit celui-ci agenouillé, fou de douleur.

Avec ingéniosité, l'auteure nous promène de piste en piste, du passé lourd de quelques personnages qui refait surface, d'enquêtes sur des hommes politiques et leurs dérives sur des affaires sensibles, de la souffrance cachée qui va se dévoilée après tant d'années de silence, de la toxicité de certaines relations aisément ignorée par un lâche déni, s'aliénant d'une dangereuse dépendance affective.

Un suspens mené tambour battant, sans fausse note, qui malgré tout, laisse soupçonner l'intrigue finale. Un monde d'illusions, que " Max Monnehay " distille avec talent pour qu'enfin la vérité se libère et brise les fers de la culpabilité.

Dessiner (Quentin Blake)

note: 0 Pascale - 20 août 2023

Ce que nous confions au vent (Laura Imai Messina)

note: 5Ce que nous confions au vent Laurent - 11 août 2023

Le point de départ de ce roman, un tsunami intervenu en mars 2011, sur l'archipel du Japon. Une tragédie pour la population, notamment pour Yui, qui perd sa mère et sa fille et pour Takeshi sa femme. Comment se remettre de tels malheurs, comment continuer à vivre sans culpabiliser soi-même d'être vivant, comment faire son deuil sans corps ? S'effondrer, se terrer dans l'incompréhension, vivre avec le poids de la destinée sur ses épaules ?

Yui apprend, par hasard, l'existence dans le jardin Bell Gardia, d'une cabine téléphonique non connectée, dont le seul but, permettre aux survivants de communiquer avec leur proche disparu. Se libérer du fardeau du silence, de l'angoisse, du repentir et délivrer leurs sentiments via ce téléphone du vent – kaze no denwa – qui emportera dans le vent toutes ces confidences qui délivre les vivants des remords et regrets.

Un roman d'une grande sensibilité, de soyeuse retenue, de touches émotionnelles qui témoignent d'un grand respect pour l'être humain et, de souligner le besoin irrépressible de signifier que la vie doit l'emporter sur le destin, afin d'abolir le chagrin inhérent au cercle de la vie. D'autant que les descriptions des émotions des personnages nous entraînent également dans le bruissement des feuilles soulevées par le murmure des paroles confiées à ce téléphone, sans aucun doute, un vecteur de résilience. Un roman ou plutôt une œuvre poétique, indéniablement.

Dans la peau d'un dinosaure (Jean Le Loeuff)

note: 5Un homme averti-rex en vaut deux Mathieu - 10 août 2023

Les progrès scientifiques et les fossiles réunis nous permettent aujourd'hui de dépasser la simple taxonomie et d'émettre des hypothèses sur ce qu'a pu être la "vie quotidienne" d'un dinosaure. Comment ces gros reptiles percevaient-ils le monde ? Quels étaient leurs rites amoureux ? A quoi servaient les cornes impressionnantes mais pas très pratiques dont certains étaient hérissés ? Chassaient-ils vraiment en bande, comme les vélociraptors tacticiens de Jurassic Park ? Et surtout, comment un diplodocus de plusieurs tonnes muni d'un cerveau gros comme une banane pouvait-il élever des petits de quelques kilos sans les écrabouiller par inadvertance ? Le livre aborde toutes ces questions dans un style très accessible. Une application permet aussi d'accéder à des infos complémentaires en scannant les illustrations, à condition que votre smartphone prenne en charge la réalité augmentée.

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Lieux hantés (Yves Lignon)

note: 5Un livre apparu mystérieusement dans la bibliothèque Mathieu - 10 août 2023

Cet ouvrage propose une collection d'histoires de fantômes troublantes. Malgré un parti pris évident en faveur du paranormal, on apprécie l'absence de sensationnalisme et l'approche somme toute assez rationnelle : l'auteur présente un phénomène mystérieux, explique pourquoi les témoignages rapportant ce phénomène semblent vraisemblables, et réfute les explications "naturelles" qui ont été proposées. La conclusion est laissée au lecteur. Les poètes pourront ainsi rêver d'ectoplasmes, et les rabats-joies chercher des explications plus terre-à-terre. Un petit livre sympathique et facile à lire.

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Podcast. Dépasser les stéréotypes de genre E13 La Cerise dans le Labo ! - YouTube (Piketty Laurence)

note: 4Une femme de sciences ! Nathalie - 10 août 2023

Dans la série "La Cerise dans le Labo !", voici le podcast consacré à Laurence Piketty, une femme au parcours professionnel exceptionnel. Elle évoque la place dans l'entreprise et les difficultés d'évolution de carrière des femmes à travers sa propre expérience. Un bel exemple de réussite !
D'autres podcasts du CEA qui donnent la parole aux femmes de sciences et techniques sont également disponibles via ce témoignage. Bonne écoute !

Écoute la ville tomber (Kae Tempest)

note: 4Écoute la ville tomber Laurent - 3 août 2023

Une critique acerbe de la société contemporaine du sud-est de Londres, délivrée par une femme protéiforme : poétesse, rappeuse et romancière, "Kate Tempest ". Un rythme soutenu, avec des idées percutantes et dotées d'une grande fulgurance tel le staccato d'une mitrailleuse, parsèment les chapitres où s'entremêlent les actes et surtout les pensées des principaux personnages. Une étude d'une grande finesse sur le sort des laissés-pour-compte. Car comment sortir d'un schéma déliquescent, où brille un infime espoir dans un ciel envahi de nuages noirs : de boulots dérisoires et d'idées grandioses, de chômage, de boisson, de drogue et de ruptures.

Un parcours que l'on souhaiterait atypique, mais non, plutôt un leitmotiv pour la multitude qui n'ont pas eu l'heur de naître dans des milieux favorisés : Becky, Leon, Harry et Pete. Plusieurs thèmes sont abordés, avec perspicacité et clairvoyance : la difficulté de la jeunesse, le rejet de l'autorité, la politique, la drogue, l'homosexualité féminine, l'argent et l'alcool. Tous à la recherche de soi, de leur présence dans une société qui ne les tolère pas. Difficile de vivre dans une atmosphère délétère, qui leur laisse juste le soin " d'exprimer leur âme cabossée ".

Un hymne à l'espoir, à la vie, d'une envie lancinante de sortir de ce ghetto, de ce carcan qui enferment l'initiative, de la contrainte du bien-pensant, de la liberté de jouir de la vie en somme.
Un synopsis éprouvant sur le constat de notre société actuelle, qui n'offre que peu de débouchée pour l'épanouissement personnel en dehors d'un cadre surfait et lobotomisé.

Un beau livre.

Codenames (Vlaada Chvátil)

note: 5Casse-tête verbal Mathieu - 1 août 2023

Deux "maîtres du jeu" doivent faire deviner à leurs coéquipiers plusieurs mots présents sur une grille. La position de "maître" est de loin la plus stimulante, car elle exige de se creuser la cervelle et d'être extrêmement prudent. Mais les joueurs qui doivent deviner les mots devront aussi faire face à des dilemmes cornéliens et déployer des trésors de psychologie pour éviter d'offrir des points à l'équipe adverse. Un incontournable pour les amateurs de jeux de langage.

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Splendor Marvel (Marc André)

note: 5Un vrai petit bijou Mathieu - 1 août 2023

Une variante du classique "Splendor" sur le thème des comics Marvel. Chaque joueur doit réunir les sept "pierres d'infinité" avant ses adversaires. Le jeu exige une gestion astucieuse des ressources et fonctionne sur un système qui permet des gains exponentiels. Pour résumer, plus on acquiert de ressources, plus on peut s'en payer : on n'a donc jamais l'impression de stagner ou de régresser. Les cartes, qui représentent des personnages plus ou moins connus de l'univers Marvel, raviront les fans et attiseront la curiosité des autres.

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Jamaica (Bruno Cathala)

note: 5Un trésor du jeu de société Mathieu - 1 août 2023

Un classique qui mêle stratégie, tactique, hasard et ruse dans l'univers de la piraterie. La mécanique du jeu est originale, facile à assimiler et vite addictive, et l'univers graphique est très sympa et immersif. A partir de 8/10 ans, en famille ou entre amis.

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M, l'enfant du siècle (Antonio Scurati)

note: 5On attend de lire la suite M, l'homme de la Providence Cathy - 30 juillet 2023

Je viens de terminer le 1er volume M l'enfant du siècle dispo à la médiathéque de chennnevières sur marne Est-il possible d'acheter le deuxième volume que Scurati consacre à la biographie romancée (et néanmoins précisément documentée) de Mussolini .Il couvre la période de 1925 à 1933 : après la conquête violente du pouvoir , il s'agit du moment de la consolidation du régime par l'élimination de toute opposition et de tout reste de démocratie . L'ennemi externe est certes écrasé mais c'est maintenant l'ennemi intérieur au parti , les rivaux potentiels qu'il faut éliminer pour s'acheminer vers un exercice de plus en plus personnel du pouvoir. Un dictateur écartant famille et ex-amis et ne tolérant plus que des adulateurs . Sans laisser ignorer les misères de son corps pourtant sacralisé aux yeux des foules. L'ouvrage se lit avec fascination il provoque des réflexions sur l'asservissement d'un corps social , l'embrigadement, le ralliement des lâches et des opportunistes . Et pendant ce temps là , l'étoile d'un admirateur à mèche et moustache du Duce , s'élève en Allemagne. C’est l’Histoire qui s’écrit sous nos yeux, comme si nous en étions les contemporains.

Olive Kitteridge (Elizabeth Strout)

note: 4Olive Kitteridge Laurent - 29 juillet 2023

Un remarquable ouvrage de réflexion que propose " Elizabeth Strout ", avec de multiples touches de vie quotidienne, dans une petite ville côtière du Maine : Crosby. À mon sens, un recueil de nouvelles, qui s'échelonne sur plusieurs années, avec comme fil conducteur, le personnage principal " Olive Kitteridge " une femme de caractère qui sait être blessante, désagréable et distiller des remarques acerbes mais aussi attirer également, la sympathie et la bonté quand elle le juge souhaitable. On assite à l'évolution de sa vie comme une suite de d'arrangements, et de compromis. Une étude de mœurs, où les individus traversent des moments remplis de hauts et de bas ; et en général, n'ont jamais conscience de vivre leur vie.

Un mari falot, Henry Kitteridge, qui a depuis longtemps éviter sa contrarier sa femme, avec un cœur innocent qui lui permet de traverser sereinement la vie. Heureusement, différents personnages traversent leur vie, en premier le fils unique, Christopher, qui supporte difficilement le tyrannique amour maternelle et s'échappe via le mariage, mais aussi les anciens élèves qu'elle a eus, et dont elle s'inquiétait de leur comportement car la vie leur réservait tant de confusions et de colères, ainsi que les amis que l'on croisent en permanence dans une petite ville (avec leurs jugements hâtifs). Bref, toute une noria de situations que l'on rencontre tel que : la religion, la vengeance, la misère, la famille, la maladie. Une satire de notre époque dans ce petit microcosme, qui ne laisse pas impassible devant l'infamie de certains, contrebalancée par la quiétude d'autres et la lâcheté du reste de la société.

" Elizabeth Strout " nous fait partager sa critique du monde en faisant tourner le manège des vicissitudes. Sans aucun doute, une lecture addictive et attachante, qui mérite le prix Pulitzer, reçu en 2009 pour ce roman.

Sans preuve & sans aveu (Philippe Jaenada)

note: 3Sans preuve & sans aveu Laurent - 24 juillet 2023

Je retrouve un auteur que j'affectionne, le livre d'un redresseur de torts, " Philippe Jaenada " qui jamais ne baisse les bras devant l'injustice. Un besoin, en effet, concrétisé par la parution de plusieurs romans : que ce soit : " La Serpe ", " Le Petite Femelle " ou " Au printemps des monstres ", une liste qui ne laisse pas le lecteur insensible aux arguments, à la noria d'éléments à l'appui de ses convictions. Mais qui surtout montre les lacunes indéniables, des différents corps de la justice et des forces de maintien de l'ordre.

Je note, par ailleurs, que l'auteur informe d'entrée le lecteur, de ne pas vouloir trop utiliser les digressions et autres parenthèses ; a priori un défi difficile ! Mais qui semble peu ou prou respecté, cette fois-ci !

Or donc, le mercredi 17 mars 2004, une vieille femme de 88 ans est retrouvée morte dans son pavillon à Pompignac – Gironde – et qui a brûlé pour une bonne partie. Il s'agit de Marie Cescon. Et dès le début de l'enquête, les soupçons se portent sur Alain Laprie, 64 ans, le neveu préféré de sa tante Marie ; et qui sera jugé pour le meurtre de celle-ci.

Une sombre affaire d'argent, d'héritage et bien sûr de testament plus ou moins douteux. Où l'ire de certains membres de la famille, qui n'apprécient pas que Alain soit l'unique héritier. Car l'octogénaire serait riche, et comme elle n'aimait pas être seule, et donnait des sommes d'argent, pour son assurance contre la solitude. Il est évident alors, qu'il règne une grande tension familiale, un climat pas très sain et dont toutes les relations sont basées sur la notion d'argent.

En septembre 2001, Alain Laprie, est incarcéré pour quinze ans à la maison d'arrêt d'Angoulême.
Un homme effondré,
un homme seul,
un homme exaspéré devant tant d'iniquité, tant de haine,
bref un homme fini.

S'ensuit une enquête menée par " Philippe Jaenada " comme à l'accoutumée, c'est-à-dire avec moult détails, moult supputations, moult recherches afin de comprendre les raisonnements et les motifs de l'enfermement de l'accusé, par l'administration judiciaire. Il est, je pense inutile de préciser qu'il s'insurge devant les leurres, les mensonges et les erreurs de ce dossier et de la doxa qui génèrent une pression sur tous les intervenants (bon, moi aussi j'utilise les parenthèses, et la logique de la prétérition !).

Si les arguments présentés par le récit " Sans preuve & sans aveu " décortiquent bien le descriptif de l'enchaînement des faits, il reste au lecteur de juger " en son âme et conscience " d'accepter ou non la culpabilité de l'homme condamné ; et de considérer comme l'auteur : " que la gendarmerie et la justice n'ont pas accompli sérieusement la mission qu'elles sont censées accomplir ".

Un livre si sincère soit-il, suffira-t-il à faire bouger l'opinion publique et la justice ? Sans beaucoup d'espoir, cependant, devant le principe de l'autorité de la chose jugée.

L'île aux arbres disparus (Elif Shafak)

note: 5L'île aux arbres disparus Laurent - 16 juillet 2023

La République de Chypre, et sa capitale Nicosie – seule capitale divisée du monde – et qui possède une "Ligne verte", une démarcation entre les Grecs des turcs, des Chrétiens des musulmans. Et libérée du joug anglais en 1960 pour enfin acquérir son indépendance.

Angleterre fin des années 2010, une jeune fille Ada Kazantzakis, vit seule avec son père à Londres. Elle ne parle ni le turc de sa mère ni le grec de son père. D'ailleurs, très souvent elle regarde sans bien comprendre la douleur de son père au fond du jardin qui parle à une bouture d'un arbre, un figuier, rapporté de Chypre. Et se demande, comment est-il possible d'hériter d'une chose aussi intangible et incommensurable que le chagrin ?

Un retour en arrière s'impose, pendant la période de 1974 ; la Grèce puis la Turquie lancent leur armée à la conquête de l'île. Avec bien sûr une conséquence sur les civils des deux bords, entre massacres et la migration forcée des Turcs vers le nord et des Grecs vers le sud. Un contexte peu propice pour les histoires d'amour ! Et pourtant une étincelle jaillira entre Kostas et Defne ; lequel partira un jour pour l'Angleterre.

Au-delà et en parallèle du récit, le personnage d'un arbre, en l'occurrence un figuier moralisateur et spectateur des drames humains, et de leur soif inextinguible de la cruauté. Qui apporte par ses remarques pertinentes des leçons, que l'être humain se contraint d'ignorer – comme toujours –, pour continuer son avancée dans son autodestruction ! Ce figuier d'une importance capital pour les protagonistes, les guide par les prières qui lui sont faites, vers la sécurité de l'esprit d'un être aimé et ainsi d'éviter sa perdition dans les noirs confins de l'univers. Il perçoit intrinsèquement lui, le choix de ne pas céder à tout prix à la colère, la haine et son corollaire la souffrance.

Un roman pétri de bienveillance et d'humanité, qui peine à trouver un écho dans nos sociétés. " Elif Shafak " avec une plume pleine de délicatesse dépeint avec clarté le côté obscur de l'homme. Des sujets abordés avec une extrême sensibilité, tels que : la religion, les nationalismes, le féminisme. Après "Soufi mon amour ", j'ai abordé avec plaisir la lecture sans concession de ce récit des âmes déracinées, de l'abnégation des femmes à l'encontre des hommes pour leur esprits totalitaires et, des sociétés pour qui la géopolitique représente un enjeu majeur mais qui écrasent sans pitié les nations.

Pour faire suite à la splendide couverture du livre de l'auteure, le " figuier " s'arroge le droit de dénoncer qu'il n'existe pas – où ne devrait pas exister – de hiérarchie entre la souffrance humaine et la souffrance animale, ni de préséance des droits humains sur le droit des animaux, ni de droit des hommes sur les plantes, à cet égard. "; Je vais conclure, par cet aphorisme lu : " ... partout où il y a la guerre et une partition douloureuse, il n'y aura jamais de vainqueurs, ni humains, ni autres. "

Karavan-saraj (Eastern Chorba)

note: 5belle découverte grâce aux siestes musicales de la médiathèque Antoine - 15 juillet 2023

merci aux bibliothécaires du Mont Mesly, C'est l'un des disques découverts et adorés à l'occasion d'une sieste musicale !

Ménage à trois (Enrico Pieranunzi)

note: 5Un vent de jazz souffle dans les standards... du classique :une fusion sensationnelle légère et gaie Antoine - 15 juillet 2023

Milhaud, Debussy, Satie, Poulenc passés à la moulinette du jazz par le génial "ménage à trois" Enrico Pieranunzi, André Ceccarelli et Diego Imbert, qu'est-ce que cela apporte ? Eh bien, un grand vent de gaité, de légèreté : Vous êtes-vous jamais imaginé esquisser un pas de dance sur la nostalgique 1ère Gymnopédie d'Eric Satie ? Avec Enrico Pieranunzi, c'est possible, voire presque irrésistible car la gaité a chassé, de la mélodie, toute la mélancolie en réussissant l'exploit de la laisser reconnaissable ! Mention spéciale pour l'avant dernier morceau :hommage à Fauré (plus hommage que Fauré d'ailleurs) !

La bibliothèque des livres brûlés (Brianna Labuskes)

note: 5EXTRAORDINAIRE Françoise - 10 juillet 2023

Berlin, 1933, Paris 1936, New-York, 1944, trois destins de femmes unies par un combat : résister grâce aux livres. L’américaine Althéa James reçoit une invitation à participer à Berlin en 1933 à un programme d’échange culturel en Allemagne. Au début de son séjour, elle est subjuguée par Berlin, avec un charismatique chancelier à sa tête. Hannah, juive, a fui Berlin pour Paris mais Paris n’est pas la ville refuge contre l’antisémitisme dont elle a rêvé. Le mari de Vivian Childs, américaine, a été tué en combattant les nazis ; elle mène sa propre guerre contre un sénateur puissant et obtus qui censure les livres envoyés aux soldats américains au front.
Ce livre est inspiré des histoires vraies de la bibliothèque allemande des livres brûlés et du Conseil des livres en temps de guerre.
Extraordinaire plaidoyer pour le livre et la lecture, la liberté de lire et d'écrire, contre son interdiction et sa censure. Ce livre, romancé, nous rappelle les faits de la grande histoire et conte trois récits différents, une par héroïne, qui se croisent, se chevauchent, au gré du temps qui passe, et de l'évolution de chaque héroïne..

La trilogie du magicien noir n° 2
La novice (Trudi Canavan)

note: 5Un bon tome 2 Audrey - 9 juillet 2023

Le tome 2 amène une bonne transition entre le premier et le troisième. C'est toutefois dommage que certains personnages manquent un peu à l'appel. Le volume sert de fondation aux événements développées dans le tome 3 et fait basculer l'univers vers des intrigues plus matures.

La trilogie du magicien noir n° 3
Le haut seigneur (Trudi Canavan)

note: 5Une digne fin de trilogie Audrey - 9 juillet 2023

Dans une atmosphère beaucoup plus sombre et conflictuelle, ce tome apporte les réponses aux questions des deux premiers, en y apportant une toute autre dimension inexplorée jusqu'ici. Le rythme est plus effréné, le suspens plus affuté, et le tome paraît indispensable à cette trilogie, qui sinon manquerait un peu de relief. A lire jusqu'au bout.

La trilogie du magicien noir n° 1
La guilde des magiciens (Trudi Canavan)

note: 5Excellente trilogie fantasy jeune adulte Audrey - 9 juillet 2023

Cette trilogie a un style léger et est facile à lire, et est plutôt orientée adolescents-jeunes adultes. L'auteur nous emmène dans un monde magique secoué par des tensions sociales et politiques.
Chacun des tomes apporte un ton différent qui nous laisse « grandir » en même temps que l’héroïne principale.
D’un premier tome un peu naïf et centré sur des intrigues relatives à une adolescente de 15 ans, on se dirige doucement avec les autres tomes vers une atmosphère plus sombre, où l’action est davantage au rendez vous, et où les relations entre pays se font plus tendues. Le troisième tome, celui que j’ai le plus apprécié, apporte la brique manquante qui justifie parfaitement les deux premiers.
Il manquerait juste un petit développement de l’univers global : on en sait au final assez peu sur le monde en dehors de la guilde, qui manque un peu de richesse dans sa description.

Le 35 mai (Erich Kästner)

note: 5L'imagination au pouvoir Antoine - 8 juillet 2023


Voici un livre dont l'imagination débordante a marqué mon enfance au point, presque quarante plus tard, de me donner un besoin irrépressible de le relire pour en gouter à nouveau les délires imaginatifs.
Mesdames, Messieurs les bibliothécaires, s'il vous plait, faites connaitre ce livre pour que les enfants du 21ème siècle, puissent aussi, passer par la porte de l'armoire du palier et monter sur le dos du cheval champon de patins à roulettes.
Cartésiens et matheux s'abstenir... sous peine de subir la même punition que notre jeune héros !
Mais pour tous ceux, petits et grands, qui aiment se perdre dans les divagations extravagante,s façon Philémon de Fred, plongez dans la fantaisie débridée d'Erich Kästner.
Le seul risque finalement, c'est qu'après celui-ci les livres sérieux des adultes vous paraissent bien ennuyeux.

Le 35 mai (Erich Kästner)

note: 5L'imagination au pouvoir Antoine - 8 juillet 2023


Voici un livre dont l'imagination débordante a marqué mon enfance au point, presque quarante plus tard, de me donner un besoin irrépressible de le relire pour en gouter à nouveau les délires imaginatifs.
Mesdames, Messieurs les bibliothécaires, s'il vous plait, faites connaitre ce livre pour que les enfants du 21ème siècle, puissent aussi, passer par la porte de l'armoire du palier et monter sur le dos du cheval champon de patins à roulettes.
Cartésiens et matheux s'abstenir... sous peine de subir la même punition que notre jeune héros !
Mais pour tous ceux, petits et grands, qui aiment se perdre dans les divagations extravagante,s façon Philémon de Fred, plongez dans la fantaisie débridée d'Erich Kästner.
Le seul risque finalement, c'est qu'après celui-ci les livres sérieux des adultes vous paraissent bien ennuyeux.

Saumon Fretillant (Ken Gruhl)

note: 5Frétillez tout l'été Marianne - 5 juillet 2023

Bloup, Bloup ! Que font deux saumons lorsqu’ils se croisent ? Ils se saluent ! Et ça les fait frétiller !

Saumon Frétillant est un jeu de cartes simple et rapide où vous devez vous débarrasser de toutes vos cartes le plus rapidement possible. Pour cela, vous devez être le premier à avoir salué tous vos amis selon quatre signes bien connus chez les saumons. Donc serrez-vous les nageoires et claquez-vous les écailles.

Un bon jeu d’ambiance pour l’été, frénétique et délirant ! Ce jeu peut se jouer partout, c’est un vrai capharnaüm de poissons auquel vous allez adorez participer.

D'origine inconnue (Linwood Barclay)

note: 5Un thriller génétique Séréna - 5 juillet 2023

Linwood Barclay nous livre une enquête palpitante sur fond de recherche ADN. Rien n'est laissé au hasard dans ce polar contemporain, où les personnages sont aussi attachants que machiavéliques. Le suspense se déroule jusqu'à une fin inattendue et réussie !

Because Recollection

note: 5Because... Raphaël - 4 juillet 2023

Retour sur un très beau site, qui date de 2015, et qui offre une expérience interactive qui vous fait découvrir leurs meilleurs titres des années 2005 /2015. Une expérience totalement maîtrisée avec de jolies façons pour nous tenir en haleine.

Player non player (Agar Agar)

note: 5Un joli voyage sonore ! Claire - 4 juillet 2023

Le groupe d’electropop français revient pour un second album, créée en tant que bande originale du jeu vidéo Player Non Player, développé par Jonathan Coryn avec l’aide des deux membres du groupe. Un jeu en monde ouvert où il faudra réaliser le rêve de quatre personnages « énigmatiques ».

L’album en lui-même nous fait aussitôt rêver : le duo nous offre une expérience sonore et immersive avec des titres mêlant le timbre mélodieux de Clara Cappagli et les sonorités synthpop d’Armand Bultheel.

Entraînante, mélancolique, nonchalante… leur musique nous fait voyager et nous trouble, mais ne nous lasse jamais.

Dodo (Marco Teubner)

note: 5Coopération et mémoire Nicholas - 1 juillet 2023

Dodo est un oiseau magnifique, mais super maladroit... Voilà qu'il pond un œuf tout au sommet de la montagne... L'œuf "magique" descend la piste lentement, par petits sursauts... Vite ! Aurons-nous le temps de poser des passerelles pour l'empêcher de dégringoler la montagne ?
Mémoire, agilité et coopération seront de mise pour sauver à temps l’œuf de Dodo.

L'ours et le pinson (Anne Crahay)

note: 5Dire ou ne pas dire... telle est la question ! Véronique - 1 juillet 2023

Pinson a une grande nouvelle à annoncer à l'ours. Seulement, lui n'est pas prêt à écouter cette histoire. Il demande à son ami s'il est sûr de ce qu'il va raconter... A-t-il vérifié ? Est ce bien nécessaire ?
Cet album rend accessible une célèbre fable philosophique de Socrate que l'auteur a su adapter pour les enfants à partir de 4-5 ans. En effet, Anne Crahay, s'empare de cette fable de façon remarquable pour la transmettre aux enfants, avec une grande douceur et de magnifiques illustrations. Cet album est très délicat et permettra de discuter de thèmes philosophiques comme par exemple faire le choix de dire la vérité ou de rependre la rumeur.
A méditer... J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire et souhaite la tester lors de prochains accueils de classe.

Fantaisie sur des estampes japonaises, op 211 (1985) (Alan Hovahness)

note: 5Le disque le plus incroyable que j'ai entendu cette année : un marimba (xylophone à résonateurs lati Antoine - 30 juin 2023

Ce mélange un rien excentrique est tour à tour poétique, aquatique, exotique, tonique, atmosphérique, romantique... en tout cas fantastique !
Exactement le type de surprises et d'innovations que l'on attend de la musique classique contemporaine !

Le jour où ma mère m'a tout raconté (Philippa Motte)

note: 5Le jour où ma mère m'a tout raconté Laurent - 30 juin 2023

Centre hospitalier de Montfavet – Avignon, établissement public de santé mentale – Philippa dite Lili Paoli, voyage dans la voiture avec son mari Hector, et va y être internée. Les reproches de son époux : elle fume, elle boit et terrorise les enfants. Car Lili est addicte aux barbituriques, dont le Gardénal et aux benzodiazépines ; avec aussi une consommation importante de whisky...Difficile dans cette situation de ne pas y remédier.

Comment une femme peut-elle en arriver là ?

Le déclencheur, Hector, imbu de lui-même et surtout préoccupé presque uniquement par son métier, kinésithérapeute. Elle ressent avec angoisse son attitude arrogante, agressive voire méprisante. Elle relate dans des écrits, lors de son enfermement, l'inéluctable escalade dans l'incompréhension de son mari. Aussi elle utilise l'échappatoire de l'écriture, car dans ces murs, on ne soigne pas, on dissimule la souffrance avec des piqures et des sangles ! Elle sait avec intuition, qu'une colère dévore celui qui la ressent bien avant de frapper celui contre qui elle est dirigée.

Elle sera rongée par l'anxiété et l'envie de ne plus exister ; d'autant qu'elle a de plus en plus de mal à gérer les difficiles relations avec son mari et ses enfants.

Un livre ? Un document ? Il est certain que ce récit se révèle très émouvant, doté d'une grande sensibilité dans son écriture. Enfin, la condition des femmes est évoquée, car il existait un carcan à l'époque pour prendre des décisions et faire face à l'hégémonie masculine, citons : la loi de 1965 à travailler sans l'accord du mari ainsi que d'ouvrir un compte.

Mais je retiens cette phrase, de " philippa Motte " qui nous concerne tous a priori : " Nous avons tous une folie, la nôtre, même si elle n'est pas visible. ".

Seule en sa demeure (Cécile Coulon)

note: 4Seule en sa demeure Laurent - 30 juin 2023

Une sombre forêt dans le Jura, perdu dans un paysage embrumé du début du XIXe siècle, tel se présente le domaine Marchère. Et le destin a choisi une jeune fille naïve, Aimée, pour épouser, avec la bénédiction de ses parents, un jeune homme riche et veuf, mais triste : Candre.
Étonné par le silence de celui-ci sur sa première épouse, disparue après quelques mois de mariage. Il semble qu'un lourd secret se cache dans les frondaisons des bois alentour de la demeure familiale ainsi qu'une atmosphère pesante dans chaque pièce.

Pour quelles raisons, Aleth, a-t-elle disparu ? Cécile Coulon, multiplie les sources potentielles à dessein et réussie à créer l'incertitude de nos soupçons. Et tout ceci dans une ambiance délétère avec un réel don pour porter dans ses descriptions des jardins, des bois, des lieux d'habitations, sourdre une angoisse savamment calculée. Par moment, des indices méticuleusement choisis jaillissent, et arrivent à point nommé, pour semer le doute. Un climat cotonneux et pesant, de longues descriptions sur la nature, le règne des non-dits dans lequel les désirs individuels ne peuvent s'épanouir.

Même si l'on peut percevoir l'épilogue, " Seul en sa demeure " apporte sa surprise finale ; une fable sur l'ineffable fidélité, sur les relations humaines et les conditions de vie. Enfin, l'omniprésence de la forêt, ne peut cacher le sujet de la condition féminine, où une fois mariée, la femme devient épouse, mère, " propriété " d'un homme : est-ce cela qu'on appelle réussir ?

Un roman d'amour inconditionnel dans un environnement ténébreux, qui se lit avec plaisir ; et digne d'une approche d'un thriller.

Le soleil des rebelles (Luca Di Fulvio)

note: 5Le soleil des rebelles Laurent - 30 juin 2023

L'an de grâce 1407, un petit royaume avec pour seigneur le prince Marcus Ier de Saxe, père de Marcus II de Saxe, prince héréditaire. Et en hiver, la vie du petit prince basculera devant le massacre perpétué dans le fort, quand des troupes du prince d'un royaume voisin, exterminent tous les occupants de celui-ci y compris ses parents. Né sous une bonne étoile, Marcus ne devra le salut qu'à l'intervention d'Eloisa – la petite fille d'Agnete, la sage-femme du village – qui l'accueillera pour l'élever comme son propre fils.

Une vision offerte par l'auteur, " Luca Di Fulvio ", de la vie au temps du Moyen-Âge, par le destin hors norme de ce petit prince, qui devra prouver sa valeur et sa force, pour rendre justice à sa famille et retrouver son rang. C'est une longue et héroïque épopée qui ravira les adeptes de romans historiques.

Une approche sociale peut-être intéressante sur ce roman qui montre la notion de servitude de l'homme en tant que serf qui est totalement inféodé aux décisions de son seigneur. Un monde où le serf ne peut rien décider, même pour se marier, sans l'accord du maître ! À cette époque, un homme peut-être la propriété d'un autre. Et pourtant, le monde actuel ne semble pas avoir retenu les leçons de son passé ! De fait, la notion de bien-être social n'est pas consubstantielle aux mœurs du Moyen-Âge.

Enfin, la religion, également, prend une part importante dans ce récit par l'événement du concile de Constance (1414 – 1418) qui mit fin au schisme, en obligeant les trois papes à démissionner au profit d'un seul, Martin V.

Une lecture que j'ai apprécié par son rythme et suspens soutenus. De comprendre les différentes forces qui gouvernaient cette époque : de la prégnance de la noblesse ainsi que de la religion au détriment du reste de la population tributaires des exactions de celles-ci...

Plonger ainsi de ce roman addictif, et ce noyer dans les vicissitudes de la vie quotidienne et les menus instants de calme et silence des personnages ! Bref le " Le soleil des rebelles " ne brillent pas pour tout le monde.

TUSMO - Multiplayer Wordle

note: 5Tusmo... c'est MOTUS Véronique - 30 juin 2023

Vous connaissez sans doute le célèbre jeu télévisé MOTUS... Tsumo est une adaptation. Développé par le français Anthony Garreau, le jeu de lettres en ligne Tusmo est disponible en français, en anglais, en espagnol ou en allemand.
Une grille s’affiche. Vous devez trouver un mot mystère à l’aide de sa première lettre et de sa taille. Vous disposez de six essais pour réussir en sachant qu’au fur et à mesure de vos tentatives vous allez dénicher de nouvelles lettres. Si ces dernières se trouvent à la bonne place dans le mot, elles s’afficheront en rouge; sinon elles seront en jaune.
Un jeu vraiment sympa pour toute la famille. Une fois découvert, c'est très addictif ! Son ergonomie est limpide et son mode multijoueurs diabolique risque de vous faire perdre la tête !
C'est donc un jeu bien agréable, pour vous mais aussi pour vos enfants, à consulter sur PC ou smartphone et sans publicité.

Et si la Terre était plate ? (René Cuillierier)

note: 5Un livre fascinant Mathieu - 28 juin 2023

Un ouvrage spéculatif sur des questions scientifiques complètement ABSURDES : que se passerait-il si mon vélo roulait à 90% de la vitesse de la lumière ? si on lâchait un t-rex dans la nature ? si la vie n'était pas basée sur le carbone. Un mélange de science et de fiction qui rappelle un peu le "Et si ?" de Randall Monroe, en plus poussé parfois. Conseillé notamment aux lycéens qui aiment se poser des questions, et surtout y répondre.

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