Rose rage (Illana Cantin)

note: 5 Club De Lecture - 21 février 2024

C’est concret, plausible et très juste : une grève des lycéennes pour s’insurger contre le renvoi d’une fille qui tape un harceleur. Les sentiments sont très bien décrits, la réflexion sur les différentes formes de féminisme est très juste. Il questionne aussi la place des garçons. Un bon livre à faire lire.
Prune Ghenassia

On était des loups (Sandrine Collette)

note: 4On était des loups Laurent - 19 février 2024

Quelque part, dans d’immenses contrées sauvages, un homme vit seul, hors réseau. Ainsi peut-il laisser libre cours à ses passions de la chasse et de l’environnement ; tout en ressentant une symbiose avec la nature âpre, cruelle et sans pitié. Et de fait, en rentrant de chasse, il découvre son petit garçon de cinq ans, protégé sous le corps de sa femme tuée par un ours.

Une catastrophe pour Liam, non seulement pour la disparition de sa femme, son seul pilier dans ce monde hostile ; mais le « devoir » de garder son petit homme, ce qui implique une situation difficile pour lui, car il est hors de question d’aller chasser avec lui ! Que faire alors ? Bien sûr, lui vient l’idée de le confier et peut-être plus d’ailleurs. Son raisonnement simpliste, lui suggère en premier cette solution ; difficile pour lui d’accepter un gosse qu’en lui-même n’a pas eu d’enfance !

Une réaction d’égoïste qui trouve sans doute, son origine, dans l’absence de référentiels d’une saine éducation, et surtout, d’une absence cruelle de discussions, d’apprentissages des codes sociaux, mais à l’inverse a subi les coups de trique par des parents embrumés par l’alcool...Rien de mieux pour expliquer son besoin irrépressible de quitter ce monde – il ne supporte guère les gens – pour les massifs montagneux.

Ce roman de Sandrine Collette, questionne notamment sur : le paradoxe de la cruauté du monde animal contre celui de l’espèce humaine, du devoir tuer pour vivre au devoir tuer par cruauté et bêtise ; des relations parents enfants, bref de l’instinct paternel – dans le cas présent – ; de la difficulté du dialogue et de son corollaire l’incompréhension ; de la liberté individuelle de choisir son mode de vie afin de sortir du schéma classique de la vie citadine et consumériste. En fait une brillante allégorie du théâtre de la fragilité de la psychologie humaine dans le décor grandiose de la nature dans son absolu.

Si d’emblée l’approche d’immenses territoires présuppose une simple histoire pastorale, il n’en est rien. Ce récit doté d’un style narratif par le principal acteur frustre de ce drame joint à une absence remarquée de ponctuation, m’ont au début dérouté, pour par la suite m’envelopper dans les arcanes de la nature et de l’homme. En définitive, Liam accèdera à l’humanité par la rédemption que lui donne son enfant.

Que les relations humaines s’avèrent difficiles, mais bien mises en valeur par Sandrine Collette.

On aura tout essayé.. (Chloé Morin)

note: 5On aura tout essayé... Laurent - 17 février 2024

Ancienne conseillère du premier ministre : Jean-Marc Ayrault ; « Chloé Morin », politologue, donne à travers ses livres dont celui-ci sa vision du monde de la gouvernance du pays France. Avec moult interviews de personnalités de tout bord, avec une question simple mais qui traduit de profondes divergences, quant aux réponses possibles et adéquates : La France est-elle ingouvernable ?

Voici un essai politique qui donne une perspective de l’environnement politique, compte tenu des dérives de nos gouvernants, bref de nos élites. Mais attention, si une voie existe pour éviter d’aller dans le mur, les solutions connues se heurtent, non seulement à des choix drastiques mais également à la volonté – au courage – de faire. Que ne ferait-on pas pour ne pas décevoir son électorat afin de garder le pouvoir qui y est attaché ; mais alors que deviennent les convictions des membres de la caste ? Demeurent-ils fidèles à leurs postes, en éludant la vérité, les idées ; véritable leitmotiv de ces hauts fonctionnaires.

Chloé Morin, bien sûr à travers ses questions, évoque les grands thèmes : la percée du wokisme, la montée de la violence, le problème de l’importance de la dette – notamment par rapport au quoi-qu’il-en-coûte –, les médias qui délivrent des messages pétris de certitudes et vecteurs d’alarmes anxiogènes, des réformes qui ne peuvent se mettre place sans tourner en violence, les difficultés des services publics, de l’innommable brouillard des normes administratives, etc...

Car la France a besoin de directives claires pour sortir d’un sentiment dépressif actuel, et de ce fait prioriser le rôle fondamental de nos dirigeants, qui doivent augmenter une communication efficace et concrétiser celle-ci par des actes concrets, et ainsi évacuer un sentiment d’incertitude qui ne peut être admis pour diriger un peuple.

Un essai qui aborde donc de multiples questions d’actualités, et auxquelles s’adossent les réponses d’intervenants pétris d’expérience. Il n’est pas question de laisser perdurer et céder notre démocratie dans une voie uniquement liée à une gestion de l’émotionnel. Tout au moins, et face à l’urgence des dossiers, il convient de finaliser des études impartiales des questions de société sans se tourner au ridicule et avoir le courage de faire fi, de la doxa ambiante ?
La sincérité concomitamment au courage, doivent également, éloigner une implosion de la société, devant la pression du quotidien. Cela étant dit, un fossé semble se creuser entre les Français et leurs représentants, qui laisserait, peut-être, la place pour une autre option politique...En conclusion, il appert qu’il est difficile de résister à l’indicible démon du pouvoir, même, face à la raison.

Airlines (Alexandre Desplat)

note: 5Comment donner envie à tous d'écouter un disque qu'on a tellement adoré... qu'on s'en sent tout peti Antoine - 16 février 2024

Comment donner envie à tous d'écouter un disque qu'on a tellement adoré... qu'on s'en sent tout petit face à son imagination ? Peut-être d'abord en précisant qu'il s'agit d'une musique de film, le genre qui vous emporte facilement dans un imaginaire immédiat... notamment avec cet incroyable duo accordéon/flute (il fallait l'oser et c'est génial). Ou en proposant dans le classer dans la collection "J'aime pas le classique mais ça j'aime (j'adore)" ? Ce serait très réducteur car c'est aussi un disque pour mélomanes, aux évocations multiples : parfois un peu le Syrinx ou d'autre la Mer de Debussy, mais aussi les suite Jazz de Chostakovitch, Mikrokosmos de Bartok, ou l'Odelette de Saint-Saens (dans l'album tou aussi Génial "Mozart & the Flute in Paris" qui est aussi dans les collections de nos médiathèques) et puis plein d'autres selon vos références !
Mais d'où sort ce compositeur Alexandre Desplat ? eh bien du cinéma : De battre mon coeur s'est arrêté, Le discour d'un roi, La jeune fille à la perle, The grand Budapest hotel, c'est lui. Bref, en fait on le connait tous. Et pas étonnant que sa musique soit si évocatrice puisqu'il a grandit dans le jazz, la bossa nova, les musiques grecques et arabes, ou africaine, en plus des parties les plus classiques de la musique dite (à tort ?) "classique".
Vit4e faites découvrir cet album !

Love, revelry and the dance in mediaeval music (Millenarium)

note: 5Décollage pour une autre planète ! "Indie / Alternative" : cette musique médiévale, c'est comme ça Antoine - 16 février 2024

"Indie / Alternative" : cette musique médiévale, c'est comme ça que mon ordi l'a classée automatiquement et il a raison ! On part littéralement sur une autre planète à la fois différente de tout ce que l'on a pu entendre et en même temps qui rappelle, suggère, tellement des musiques encore actuelles.
Fans de percussions, précipitez vous : dans les danses, vous trouverez deux ou trois tambours dignes d'Afrique mais aussi des castagnettes à profusion. Epris de l'Orient, vous vous surprendrez à vous demander si certains accords ont traversé la Méditerranée ! Accro à l'électro, vibrez à l'organetto florentin ! Et je ne vous parle pas des amoureux des cordes pincées, des flutes et des vents...
Sept disques... je pensais mettre sept semaines à les écouter, mais c'est addictif.
Bien sûr si vous le voulez vraiment, oui, il y a bien Carmina Burana. Mais, franchement, n'oubliez pas les autres.
Je vous recommande de commencer par l'étonnant Llibre Vermell avec le charme des voix d'enfants mêlés aux autres chœurs et qui alterne danses et sonorités grégoriennes (ce sont des rondes et chants païens de pèlerins réappropriés par les moines de Montserrat). Ensuite les dances profanes, puis l'organetto et ses percussions.
A noter enfin un livret super instructif autant sur les musiques que pour l'histoire qui les entourent.
Encore un petit trésor caché dans les collections de nos médiathèques, bravo Bonneuil !

Les nouveaux inquisiteurs (Nora Bussigny)

note: 3Les nouveaux inquisiteurs Laurent - 9 février 2024

Entrée dans le monde de l’actualité et d’un mouvement de fond de nos sociétés ; le wokisme. Le terme « woke » induit un état d’éveil – du verbe anglais, réveiller –. Un mouvement qui incite d’induire plus de justice sociale et d’égalité. Par exemple ; à l’origine, dans la langue française, de l’utilisation de l’écriture inclusive ; pour quelle raison ? Sans doute afin d’éradiquer le très fort sentiment d’inégalité et d’injustice sociale, dans la mesure, où le masculin l’emporte sur le féminin. Et ceci n’est qu’une partie des revendications que promeuvent moult associations et mouvements en lutte contre d’autres inégalités, tel que LGBTQIA dans les domaines : du sexisme, du racisme, etc...

Une journaliste, « Nora Bussigny », a plongé dans cet environnement pendant un an, et a décidé de s’infiltrer en se préparant physiquement et mentalement pour s’immerger et échanger sur les réseaux sociaux, de discuter, de réagir, d’assimiler nombre de contenus pour comprendre si les arguments des uns et des autres allaient mettre en doute ses convictions. De fait, Elle va participer à des manifestations à Rennes, Dijon, et Paris notamment, d’où elle ressent une profonde ambiguïté dans des slogans et diatribes émis parfois haineux, d’une organisation qui prête aussi à une certaine anarchie.

Cet élan du wokisme qui semble séduire le plus de jeunes, se fait au détriment d’une tolérance et d’objectivité dans leurs convictions, agrémenté du refus de l’ autorité , que se soit celle de l’état ou bien sûr de son bras droit : la police.

Cette enquête permet d’appréhender la vision du wokisme – qui me semble bien loin d’intégrer une certaine altérité qui devrait être de rigueur – et améliore la connaissance s’il le fallait de son évolution. Il n’en demeure pas moins de la difficulté actuelle d’une adéquation parfaite de l’égalité des femmes et des hommes.

Cet essai, sur un sujet sociétal, ouvre le regard sur des pointes d’actualité. Nonobstant il démontre sans donner de solutions – danger ? avenir ? – du frémissement de vagues d’insatisfactions d’une partie de la population.

Son odeur après la pluie (Cédric Sapin-Defour)

note: 4Très émouvant Laure - 9 février 2024

Ce livre est un très beau récit d'une histoire complice entre un homme et son chien.
Seules les personnes partageant leur vie avec un chien peuvent se retrouver dans ce lien si fort entre C.SD et Ubac.
Magnifique moment que je recommande à tous les amoureux des animaux.
Seules des tournures de phrases un peu complexes freinent à la lecture de ce roman.

Ask (Altin Gün)

note: 4Le rock psychédélique d’Altin Gün toujours aussi envoutant Imane - 7 février 2024

Le talent des six musiciens d’Altin Gün n’est plus à démontrer. Depuis 2018, ce groupe « rétroriental » sillonne les scènes du monde entier pour faire découvrir les trésors du rock anatolien qui a révolutionné la scène turque des années 60 et 70.
Si l’inspiration « rock anatolien » d’Altin Gün pourrait s’essouffler il n’en n’est rien tant le groupe sait se réinventer et proposer des arrangements toujours plus groovy et festifs. Avec Aşk, Altin Gün poursuit sa quête : remettre au gout du jour ce patrimoine en oubliant pas d’expérimenter de nouvelles sonorités.
En deux mots un album électrique et hypnotique !

Testosterror (Luz)

note: 0TESTOSTERROR de LUZ aux Editions Albin Michel Anne - 7 février 2024

Bonjour, ce livre est à Chenevières sur Marne et il nous est impossible d'aller le chercher. Pouvez-vous l'acheter pour la Médiathèque d'Alfortville s'il vous plaît ? Merci pour votre réponse.

Le bleu du caftan (Maryam Touzani)

note: 5Une broderie délicate des sentiments Vinciane - 6 février 2024

Le bleu du caftan illustre à la perfection l’expression « voir les sentiments se tisser entre des personnes » puisque le récit se déroule dans un atelier de confection qui va être le théâtre d’un étrange triangle amoureux. La sensualité des tissus renvoie à une autre sensualité qui est tue. Malgré cette symbolique évidente et un récit tout aussi transparent, le film finit par surprendre et émouvoir par la délicatesse avec laquelle il fait émerger les sentiments chez ses personnages et met en scène différentes manières d’aimer. A cet égard, le rôle conféré à l’épouse du tailleur est essentiel.
La réalisatrice Maryam Touzani réussit un film pudique et sensible dans un Maroc taiseux où la différence sexuelle est étouffée par le poids des traditions et réprimée par la loi.

La légende des trois pièces (Rebecca Bleau)

note: 5Des parties à faire couler beaucoup d'encre Nicolas - 6 février 2024

Très bon jeu à partir de 6 ans qui sollicite l'imagination des joueurs et joueuses. Chaque joueur choisit une carte sur laquelle est illustrée l'élément du récit qu'il veut ajouter à l'œuvre collective. Attention à la panne d'encre qui met fin au récit. Rappelle l'excellent Fairy Tales, plus disponible dans le commerce mais en rayon à la ludothèque!

La traversée des sangliers (Guixing Zhang)

note: 4La traversée des sangliers Laurent - 28 janvier 2024

Bornéo, une île de l’Asie du Sud-Est, avec une forêt primaire exceptionnelle. Dans les années quarante, elle héberge des immigrés chinois, ainsi que des ouvriers javanais pour l’extraction du pétrole. L’auteur a choisi de relater son roman dans un petit village côtier de pêcheurs du nord-ouest, avec une communauté vivant en harmonie, usant d’entraide, certes parfois des animosités et évidemment maniant des secrets plus ou moins sordides, avec dès lors des conséquences tragiques. Bref, l’on pourrait dire que : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Une belle image, mais nous savons tous qu’il en existe, toujours, un côté négatif. En apparence, car en effet, en décembre 1941, après l’attaque de Pearl Harbor, des milliers de japonais, décident d’envahir le village de Kropkop autrement dit le Bouk aux sangliers – auparavant les villageois ont dû se battre contre des hordes sangliers sous l’emprise de l’amok –, dont l’objectif était la mainmise sur la production de pétrole (le nerf de la guerre).

Et la foudre tombe dans ce microcosme, pour faire régner l’enfer que subissent tous les villageois : subir en permanence l’humiliation, les exécutions sommaires, les vols et les viols qui deviennent monnaie courante ; et dans ce contexte, le sabre virevolte en permanence dont son fil est rouge du sang de la barbarie. Cependant ; la résistance s’organise, beaucoup s’enfuient dans la jungle, leur terrain nécessaire de repli. Nécessité fait loi, en conséquence, une guérilla aveugle et sans règles, de scènes d’horreurs, une mise en exergue de la lutte incessante contre les Monstres, avec les différentes ethnies subissant le joug de cette occupation. C’est ainsi que ce conflit durera plus de trois ans, et laissera les stigmates habituels de la guerre, non pas , mais certainement ceux de la barbarie.

Une œuvre splendide, aussi bien dans les détails fournis par l’auteur, tel que : la description de la faune et de la flore, les sentiments des autochtones face à l’inconnu, la consommation effrénée de l’opium avec ses effets néfastes ; mais encore un voyage dans le temps qui serait agréable, en imaginant l’efflorescence des hibiscus et des bougainvilliers, le vol des éperviers bleus en chasse ; si ce n’est qu’il faut quitter les nuages des rêves pour l’immense cruauté des hommes sans frontière.

La richesse du roman « La traversée des sangliers » ne peut se concevoir, sans bien sûr les digressions sur l’exubérance et la luxuriance de l’île de Bornéo, ni la poésie du bonheur lexical entachée de la vanité et de la bestialité humaines, indiquées par de nombreuses métaphores. « Guixing Zhang » délivre ce récit avec une richesse d’un langage soutenu, et nous enivre de ses descriptions, mais ne nous cache pas que la vie ne tient souvent qu’à un fil.

Designer enr. CD (Aldous Harding)

note: 4 Christophe - 27 janvier 2024

Third (Machine Soft)

note: 3 Christophe - 27 janvier 2024

Live in Brussels (Arno)

note: 5 Christophe - 27 janvier 2024

All that matters (Olivier Libaux)

note: 1 Christophe - 27 janvier 2024

The Best of Arno (Arno)

note: 5 Christophe - 27 janvier 2024

Optical delusion (Orbital)

note: 1 Christophe - 27 janvier 2024

Soul tropical (David Walters)

note: 1 Christophe - 27 janvier 2024

Inner symphonies (Hania Rani)

note: 3 Christophe - 27 janvier 2024

Home, before and after (Regina Spektor)

note: 4 Christophe - 27 janvier 2024

Far (Regina Spektor)

note: 2 Christophe - 27 janvier 2024

What we saw from the cheap seats (Regina Spektor)

note: 2 Christophe - 27 janvier 2024

Begin to hope (Regina Spektor)

note: 2 Christophe - 27 janvier 2024

L'ordre du jour (Éric Vuillard)

note: 4L'ordre du jour Laurent - 22 janvier 2024

Un petit livre avec sur sa première de couverture, un homme en tenue de grande classe, et pour cause il s’agit de : Gustav Krupp. Février 1933 une réunion des principaux hommes d’affaires allemands à lieu au Reichstag, dans le seul but d’aider le financement du chancelier allemand Hitler, et dont ils bénéficieront en retour de multiples largesses dans les commandes d’armement et d’une main-d’œuvre gratuite ! Nous avons là les grands noms de l’industrie allemande tels que : BASF, Bayer, Agfa, Opel, Siemens, Allianz...

L’auteur relate les prémisses de l’entrée de la deuxième guerre mondiale, en l’occurrence l’Anschluss, période de mars 1938, tout simplement, l’annexion de l’Autriche, lors de la – Blitzkrieg –. Les tendances belliqueuses du troisième Reich se font déjà sentir quelques années auparavant, avec des événements dramatiques révélateurs, tels que : dès 1933, les projets (ouverture de Dachau, la stérilisation des malades mentaux, la nuit des longs couteaux, entre le 29 juin et le 2 juillet 1934, qui va officiellement éradiquer la montée en puissance des SA de Ernst Röhm, ainsi que la nuit de Cristal le pogrom contre les juifs qui se déroula du 9 au 10 novembre 1938).

L’aveuglement des autres pays face à la montée du péril, que se soient Lord Halifax, Neuville Chamberlain et Édouard Daladier, qui animés d’une volonté de paix ferment les yeux devant l’ogre nazi. Certes, il est facile de juger après tant d’années, et peut-être sommes-nous toujours pusillanimes devant le risque de guerre. Nonobstant, le sentiment de désastre, la situation conflictuelle contemporaine, ne laisse pas d’augurer d’un avenir radieux. Et la lecture de ce récit ne peut que conforter une tristesse abyssale devant le propre de l’homme : la cruauté.

Prix Goncourt 2017, « Éric Vuillard » nous remémore avec ce synthétique « L’ordre du jour » les motifs fallacieux de l’entrée en guerre de la puissante Allemagne. Un excellent rappel sur les dangers du pouvoir politique, de même que du pouvoir de l’argent, qui ne peut que faire craindre, le sempiternel règne des mensonges.

Songs the Lord taught us (Cramps The)

note: 5 Christophe - 21 janvier 2024

Dieu n'a pas besoin de preuves (Jacques Arnould)

note: 1La suite de trop Mathieu - 20 janvier 2024

Après "Dieu, la science et les preuves", de Michel-Yves Bolloré, et "Dieu, la contre-enquête", de Thomas Durand, on attendait avec impatience le dernier opus de la trilogie "Dieu vs Science". Malheureusement, la saga ne tient pas ses promesses, et le jésuite Jacques Arnould réalise l'exploit d'évoquer un des sujets les plus intéressants de notre époque pendant 200 pages sans rien dire de notable. Tout le livre n'est qu'une marmelade de citations théologiques et scientifiques saupoudrée de commentaires opaques du type "Pascal n'avait pas si tort", "Ces propos parlent d'eux-mêmes", ou "C'est vrai, d'une certaine façon, mais doit-on le prendre à la lettre ?". L'auteur a l'air de croire que nous sommes tous d'accord depuis le début, et qu'il n'y a qu'à illustrer notre opinion commune avec les références culturelles adéquates, mais le lecteur déconcerté se demande jusqu'à la dernière page de quelle opinion il s'agit. Tout ce qu'on parvient à déduire de ce soliloque interminable, c'est qu'Arnould connaît plein d'autres gens qui ont évoqué le sujet, et qu'il est plus ou moins d'accord avec certains d'entre eux (mais on ne saurait pas dire lesquels). Cette méthode est tristement conforme à la réputation des jésuites, autrefois connus pour leur habileté à parler pour ne rien dire. On raconte d'ailleurs qu'un jour, un père jésuite égaré demandant la direction de l'église à l'humoriste Alphonse Allais, celui-ci lui répondit par ces paroles pleines de sagesse : "Vous ne trouverez jamais, mon Père. C'est tout droit."

Le Signal (Chattam, Maxime)

note: 4Un livre pour se faire peur Miriam - 19 janvier 2024

J'ai suivi la recommandation de l'auteur au début du roman de le lire seule et la nuit, histoire d'avoir des sueurs froides, et ça a très bien fonctionné.
Je me suis surprise durant ma lecture à regarder derrière moi. :)
Maxime Chattam sait jouer des mécanismes de la peur pour son plus grand plaisir (et le nôtre aussi par la même occasion). Une écriture fluide et sans fioritures qui va droit au but : nous faire frissonner.

L'âne et le boeuf (Ǧihād Darwīš)

note: 4Et s'il avait su ! Véronique - 18 janvier 2024

Un nouvel album illustré par Gilles Rapaport raconte l'histoire d'un âne qui aurait mieux fait de se taire !!! Adapté d'un conte des Mille et une nuits, le conteur Jihad Darwiche adapte l'histoire du pauvre bœuf qui travaille comme un rustre alors que l'âne papillonne au gré du vent. Seulement, cet âne a pitié de son ami... et lui conseille de faire le malade. Mais ne pouvant stopper son activité, le fermier contraint l'âne à travailler et à effectuer des lourdes taches !
Comme quoi, il aurait mieux fait de se taire grandes oreilles !.
Un album particulièrement bien adapté pour les plus jeunes grâce à un texte court, concis et efficace embelli par les gravures de Gilles Rapaport. Un joli objet à faire découvrir pour que les jeunes méditent un peu sur les choix qu'on fait ! A bon entendeurs !!!

Son odeur après la pluie (Cédric Sapin-Defour)

note: 5 Dominique - 18 janvier 2024

Magnifique !

Dans les geôles de Sibérie (Yoann Barbereau)

note: 3Dans les geôles de Sibérie Laurent - 17 janvier 2024

Un roman d’aventures où plutôt le témoignage d’un homme qui pérennise son existence par la publication d’un livre. Un besoin, une rédemption de ses pérégrinations dans la Sibérie orientale, occupant alors le poste de directeur du centre de l’Alliance Française d’Irkoutsk. En effet ce livre va relater : son arrestation musclée due à des accusations insanes, puis le long parcours de cette ville glaciale pour quitter ce territoire, sur lequel son avenir était définitivement fermé.

Marié « Yoann Barbereau » s’occupe avec joie de sa petite fille Diane ; qui sera le vecteur de son déterminisme et de son courage pour affronter les arcanes de la justice russe ; mais aussi l’argument principal de sa condamnation, un crime dans tous les pays : la pédophilie !

S’échapper sera son leitmotiv, dès son incarcération dans les prisons russes. Le plus surprenant est qu’il réussira sur une distance de plus de cinq mille kilomètres. Et en outre, de partir incognito de l’ambassade de France « à l’insu de son plein gré »...Bref, son appartenance et l’aide logistique fournies – des zones d’ombre, peut-être ? –, peuvent expliquer la réussite de son retour dans son pays...

Pourquoi, cette opération d’accusation du pouvoir en place ? Si ce n’est de forts soupçons ; mais lesquels ? Car il est de notoriété publique que le FSB se targue d’établir des dossiers compromettants : « Kompromat » en russe.

Lecture facile et rapide, car l’action et la description de ses avatars incitent à suivre son périple pour le happy end. Malgré tout de trop fréquentes digressions de cultures littéraires ralentissent la progression de lecture. Dans ce type de roman, l’action prime. Enfin la phrase sur la première de couverture ne correspond pas à celle de l’auteur : « Ce dont on ne peut parler il faut le taire » – Wittgenstein. En somme un témoignage intéressant.

Le bureau d'éclaircissement des destins (Gaëlle Nohant)

note: 3Le bureau d'éclaircissement des destins Marie-Ange - 17 janvier 2024

Je suis déçue par cette lecture, j'en attendais peut-être trop vu les bonnes critiques ! Dans le même registre j'ai lu "La Carte Postale" d'Anne Berest, que j'avais beaucoup aimé. Ici trop d'histoires dans l'histoire, le fil conducteur n'est pas clair, le récit passant d'un personnage à l'autre, on doit chaque fois se remémorer qui est ce personnage, le fils ou le frère d'un tel... C'est déroutant. Dommage le sujet traité étant intéressant !

Un simple dîner (Cécile Tlili)

note: 4Ce court roman se lit d'une traite ! Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

D'une écriture fluide et précise, l'auteur nous entraine alternativement dans l'univers intime de chacun des quatre convives jusqu'au dénouement de ce dîner qui n'a de simple que le nom. (Chantal)

Le tiers temps (Maylis Besserie)

note: 4 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Le talent de Maylis Besserie la voix intérieure de Samuel Beckett - dont la finitude était le sujet majeur- résonne pour décrypter l'attente d'une fin inéluctable lorsque les forces physiques se dérobent alors que l'esprit reste brillant. Ce récit poignant refermé, l'envie est grande de relire Beckett.
(Chantal)

Un peu d'appréhension en ouvrant ce livre. Mais ce récit plein d'humour, de tendresse, de poésie, nous introduit avec délicatesse dans ce monde de fin de vie.La venue de la mort, c'est encore la vie.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

Le tiers temps (Besserie, Maylis)

note: 4Manifique roman Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Le talent de Maylis Besserie la voix intérieure de Samuel Beckett - dont la finitude était le sujet majeur- résonne pour décrypter l'attente d'une fin inéluctable lorsque les forces physiques se dérobent alors que l'esprit reste brillant. Ce récit poignant refermé, l'envie est grande de relire Beckett.
(Chantal)

Un peu d'appréhension en ouvrant ce livre. Mais ce récit plein d'humour, de tendresse, de poésie, nous introduit avec délicatesse dans ce monde de fin de vie.La venue de la mort, c'est encore la vie.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé (Marc Alexandre Oho Bambe)

note: 4 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Livre original alternant entre roman et textes poétiques d'une grande beauté. J'ai beaucoup aimé.

En dehors de la gamme (Anne Cathrine Bomann)

note: 5 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Ce "thriller médical" est impossible à lâcher avant la fin ! Science, deuil, étude et amour se mêlent et forme la base de cette histoire intrigante, originale et dont la fin parvient à surprendre plus encore.
Séréna

Ces montagnes à jamais (Joe Wilkins)

note: 5 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Coup de cœur pour ce voyage dans les montagnes où écologie et hillbillies ne font pas bon ménage.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

Mission divine (Stéphane Durand-Souffland)

note: 4Edifiant ! Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Concis et efficace, l'auteur fait le procès d'un procès et pose ( à nouveau ) la question de la responsabilité pénale des malades psychiques.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

J.K. Rowling (Paul A Kaufman)

note: 5J.K. Rowling : la magie des mots Clément - 11 janvier 2024

Ce film est tres bien , je vous le conseil

Histoire des préjugés (Jeanne Guérout)

note: 4Un livre pour défaire les préconçus, une leçon d’histoire et un antidote à la haine...enfin j'espère Evelyne - 11 janvier 2024

Préjugé : se défini comme des opinions préconçues et mal fondées.
Nous sommes tous victimes ou coupables de préjugés. A propos de tout, tout le monde, tout ce qui nous entoure. Pourquoi certaines (mauvaises) idées ont la vie si dures ?
Dans ce document, les historiens Xavier Mauduit et Jeanne Guérout étudient cinquante préjugés pour en expliquer le contexte historique. Ils tentent aussi de comprendre pourquoi les préjugés perdurent à travers les siècles malgré l'évolution de la société.

"Savoir, c'est comprendre comment la moindre chose est liée au tout." Alain

Evelyne

The Scale of the Universe

note: 5L'infiniment grand et l'infiniment petit Séréna - 11 janvier 2024

Tout l'univers tient sur une seule page web ! Choisissez l'échelle à laquelle vous souhaitez l'observer pour identifier en un coup d'oeil la taille d'une planète par rapport à un proton.
Ce petit site internet très simple est presque magique, et nous permet à la fois de nous rendre compte de la beauté et de la complexité de l'univers et des milliards de choses qu'il nous reste à découvrir !

La saignée (Cédric Sire)

note: 4La saignée Laurent - 10 janvier 2024

Un polar avec tous les ingrédients nécessaires à encenser ou vilipender son auteur : « Cédric Sire ». Si la violence gratuite, l’ignominie, la cruauté, bref si la torture et la bassesse humaine ne vous rebutent pas, alors vous pouvez vous plonger dans ce roman noir, très noir. Il ne faut pas cependant se voiler la face, la réalité des news nous rappelle en permanence que l’horreur ne se limite pas aux écrits – malheureusement ! L’auteur avec un machiavélisme permanent, nous entraîne dans un voyage numérique – le dark web –, dans les tréfonds du libre accès à l’information ; mais aussi et surtout dans la consommation et l’utilisation, sans contrôle, d’un marché offrant sans restriction, toutes les vilenies, tels que : la drogue, la prostitution, la traite d’êtres humains, la vente d’armes, etc.

Et il faut reconnaître que les personnages principaux se calent parfaitement dans ce moule, névrose, enfances délicates et tourmentées, sans aucun doute un cocktail qui autorise un suspens haletant et sans faille. Un sujet qui traite d’une pièce rouge – red room – un endroit isolé où un bourreau va torturer un individu, en exécutant les pulsions ignominieuses de voyeurs via le dark web, et ce jusqu’à la mort.

Inutile d’aller plus loin, le sujet est là, prenant, gênant. Et l’on ne peut que se poser la question : pourquoi ? Comment peut-on en arriver là ? Une lecture fluide et addictive dotées de chapitres courts, de faux indices multiples, de chausse-trappes, et bien sûr – un regret -une fin, un peu trop facile et rapide, mais néanmoins arrivé vers l’épilogue, il ne reste qu’à terminer ce polar noir marqué par le sang et la violence. On aime ou pas, à chacun sa vérité.

Party (Aldous Harding)

note: 4 Christophe - 6 janvier 2024

Flor (Gretchen Parlato)

note: 3 Christophe - 6 janvier 2024

The essential (Nancy Sinatra)

note: 2 Christophe - 6 janvier 2024

Les visiteurs du soir (Mathématiques Modernes)

note: 1 Christophe - 6 janvier 2024

Tender prey (Nick Cave)

note: 3 Christophe - 6 janvier 2024

Titanic rising (Weyes Blood)

note: 1 Christophe - 6 janvier 2024