L'âne et le boeuf (Ǧihād Darwīš)

note: 4Et s'il avait su ! Véronique - 18 janvier 2024

Un nouvel album illustré par Gilles Rapaport raconte l'histoire d'un âne qui aurait mieux fait de se taire !!! Adapté d'un conte des Mille et une nuits, le conteur Jihad Darwiche adapte l'histoire du pauvre bœuf qui travaille comme un rustre alors que l'âne papillonne au gré du vent. Seulement, cet âne a pitié de son ami... et lui conseille de faire le malade. Mais ne pouvant stopper son activité, le fermier contraint l'âne à travailler et à effectuer des lourdes taches !
Comme quoi, il aurait mieux fait de se taire grandes oreilles !.
Un album particulièrement bien adapté pour les plus jeunes grâce à un texte court, concis et efficace embelli par les gravures de Gilles Rapaport. Un joli objet à faire découvrir pour que les jeunes méditent un peu sur les choix qu'on fait ! A bon entendeurs !!!

Son odeur après la pluie (Cédric Sapin-Defour)

note: 5 Dominique - 18 janvier 2024

Magnifique !

Dans les geôles de Sibérie (Yoann Barbereau)

note: 3Dans les geôles de Sibérie Laurent - 17 janvier 2024

Un roman d’aventures où plutôt le témoignage d’un homme qui pérennise son existence par la publication d’un livre. Un besoin, une rédemption de ses pérégrinations dans la Sibérie orientale, occupant alors le poste de directeur du centre de l’Alliance Française d’Irkoutsk. En effet ce livre va relater : son arrestation musclée due à des accusations insanes, puis le long parcours de cette ville glaciale pour quitter ce territoire, sur lequel son avenir était définitivement fermé.

Marié « Yoann Barbereau » s’occupe avec joie de sa petite fille Diane ; qui sera le vecteur de son déterminisme et de son courage pour affronter les arcanes de la justice russe ; mais aussi l’argument principal de sa condamnation, un crime dans tous les pays : la pédophilie !

S’échapper sera son leitmotiv, dès son incarcération dans les prisons russes. Le plus surprenant est qu’il réussira sur une distance de plus de cinq mille kilomètres. Et en outre, de partir incognito de l’ambassade de France « à l’insu de son plein gré »...Bref, son appartenance et l’aide logistique fournies – des zones d’ombre, peut-être ? –, peuvent expliquer la réussite de son retour dans son pays...

Pourquoi, cette opération d’accusation du pouvoir en place ? Si ce n’est de forts soupçons ; mais lesquels ? Car il est de notoriété publique que le FSB se targue d’établir des dossiers compromettants : « Kompromat » en russe.

Lecture facile et rapide, car l’action et la description de ses avatars incitent à suivre son périple pour le happy end. Malgré tout de trop fréquentes digressions de cultures littéraires ralentissent la progression de lecture. Dans ce type de roman, l’action prime. Enfin la phrase sur la première de couverture ne correspond pas à celle de l’auteur : « Ce dont on ne peut parler il faut le taire » – Wittgenstein. En somme un témoignage intéressant.

Le bureau d'éclaircissement des destins (Gaëlle Nohant)

note: 3Le bureau d'éclaircissement des destins Marie-Ange - 17 janvier 2024

Je suis déçue par cette lecture, j'en attendais peut-être trop vu les bonnes critiques ! Dans le même registre j'ai lu "La Carte Postale" d'Anne Berest, que j'avais beaucoup aimé. Ici trop d'histoires dans l'histoire, le fil conducteur n'est pas clair, le récit passant d'un personnage à l'autre, on doit chaque fois se remémorer qui est ce personnage, le fils ou le frère d'un tel... C'est déroutant. Dommage le sujet traité étant intéressant !

Un simple dîner (Cécile Tlili)

note: 4Ce court roman se lit d'une traite ! Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

D'une écriture fluide et précise, l'auteur nous entraine alternativement dans l'univers intime de chacun des quatre convives jusqu'au dénouement de ce dîner qui n'a de simple que le nom. (Chantal)

Le tiers temps (Maylis Besserie)

note: 4 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Le talent de Maylis Besserie la voix intérieure de Samuel Beckett - dont la finitude était le sujet majeur- résonne pour décrypter l'attente d'une fin inéluctable lorsque les forces physiques se dérobent alors que l'esprit reste brillant. Ce récit poignant refermé, l'envie est grande de relire Beckett.
(Chantal)

Un peu d'appréhension en ouvrant ce livre. Mais ce récit plein d'humour, de tendresse, de poésie, nous introduit avec délicatesse dans ce monde de fin de vie.La venue de la mort, c'est encore la vie.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

Le tiers temps (Besserie, Maylis)

note: 4Manifique roman Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Le talent de Maylis Besserie la voix intérieure de Samuel Beckett - dont la finitude était le sujet majeur- résonne pour décrypter l'attente d'une fin inéluctable lorsque les forces physiques se dérobent alors que l'esprit reste brillant. Ce récit poignant refermé, l'envie est grande de relire Beckett.
(Chantal)

Un peu d'appréhension en ouvrant ce livre. Mais ce récit plein d'humour, de tendresse, de poésie, nous introduit avec délicatesse dans ce monde de fin de vie.La venue de la mort, c'est encore la vie.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé (Marc Alexandre Oho Bambe)

note: 4 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Livre original alternant entre roman et textes poétiques d'une grande beauté. J'ai beaucoup aimé.

En dehors de la gamme (Anne Cathrine Bomann)

note: 5 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Ce "thriller médical" est impossible à lâcher avant la fin ! Science, deuil, étude et amour se mêlent et forme la base de cette histoire intrigante, originale et dont la fin parvient à surprendre plus encore.
Séréna

Ces montagnes à jamais (Joe Wilkins)

note: 5 Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Coup de cœur pour ce voyage dans les montagnes où écologie et hillbillies ne font pas bon ménage.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

Mission divine (Stéphane Durand-Souffland)

note: 4Edifiant ! Comité d'acquéreurs - 12 janvier 2024

Concis et efficace, l'auteur fait le procès d'un procès et pose ( à nouveau ) la question de la responsabilité pénale des malades psychiques.
(Madame LE CALVE SAUNIER)

J.K. Rowling (Paul A Kaufman)

note: 5J.K. Rowling : la magie des mots Clément - 11 janvier 2024

Ce film est tres bien , je vous le conseil

Histoire des préjugés (Jeanne Guérout)

note: 4Un livre pour défaire les préconçus, une leçon d’histoire et un antidote à la haine...enfin j'espère Evelyne - 11 janvier 2024

Préjugé : se défini comme des opinions préconçues et mal fondées.
Nous sommes tous victimes ou coupables de préjugés. A propos de tout, tout le monde, tout ce qui nous entoure. Pourquoi certaines (mauvaises) idées ont la vie si dures ?
Dans ce document, les historiens Xavier Mauduit et Jeanne Guérout étudient cinquante préjugés pour en expliquer le contexte historique. Ils tentent aussi de comprendre pourquoi les préjugés perdurent à travers les siècles malgré l'évolution de la société.

"Savoir, c'est comprendre comment la moindre chose est liée au tout." Alain

Evelyne

The Scale of the Universe

note: 5L'infiniment grand et l'infiniment petit Séréna - 11 janvier 2024

Tout l'univers tient sur une seule page web ! Choisissez l'échelle à laquelle vous souhaitez l'observer pour identifier en un coup d'oeil la taille d'une planète par rapport à un proton.
Ce petit site internet très simple est presque magique, et nous permet à la fois de nous rendre compte de la beauté et de la complexité de l'univers et des milliards de choses qu'il nous reste à découvrir !

La saignée (Cédric Sire)

note: 4La saignée Laurent - 10 janvier 2024

Un polar avec tous les ingrédients nécessaires à encenser ou vilipender son auteur : « Cédric Sire ». Si la violence gratuite, l’ignominie, la cruauté, bref si la torture et la bassesse humaine ne vous rebutent pas, alors vous pouvez vous plonger dans ce roman noir, très noir. Il ne faut pas cependant se voiler la face, la réalité des news nous rappelle en permanence que l’horreur ne se limite pas aux écrits – malheureusement ! L’auteur avec un machiavélisme permanent, nous entraîne dans un voyage numérique – le dark web –, dans les tréfonds du libre accès à l’information ; mais aussi et surtout dans la consommation et l’utilisation, sans contrôle, d’un marché offrant sans restriction, toutes les vilenies, tels que : la drogue, la prostitution, la traite d’êtres humains, la vente d’armes, etc.

Et il faut reconnaître que les personnages principaux se calent parfaitement dans ce moule, névrose, enfances délicates et tourmentées, sans aucun doute un cocktail qui autorise un suspens haletant et sans faille. Un sujet qui traite d’une pièce rouge – red room – un endroit isolé où un bourreau va torturer un individu, en exécutant les pulsions ignominieuses de voyeurs via le dark web, et ce jusqu’à la mort.

Inutile d’aller plus loin, le sujet est là, prenant, gênant. Et l’on ne peut que se poser la question : pourquoi ? Comment peut-on en arriver là ? Une lecture fluide et addictive dotées de chapitres courts, de faux indices multiples, de chausse-trappes, et bien sûr – un regret -une fin, un peu trop facile et rapide, mais néanmoins arrivé vers l’épilogue, il ne reste qu’à terminer ce polar noir marqué par le sang et la violence. On aime ou pas, à chacun sa vérité.

Party (Aldous Harding)

note: 4 Christophe - 6 janvier 2024

Flor (Gretchen Parlato)

note: 3 Christophe - 6 janvier 2024

The essential (Nancy Sinatra)

note: 2 Christophe - 6 janvier 2024

Les visiteurs du soir (Mathématiques Modernes)

note: 1 Christophe - 6 janvier 2024

Tender prey (Nick Cave)

note: 3 Christophe - 6 janvier 2024

Titanic rising (Weyes Blood)

note: 1 Christophe - 6 janvier 2024

Rocky, dernier rivage (Thomas Gunzig)

note: 5Fin du monde Séréna - 4 janvier 2024

Et si, de l’humanité, il ne restait qu’une famille de 4 personnes, isolée sur une île au confort moderne ? C’est l’idée de départ de ce roman quasiment post apocalyptique, dont on découvre petit à petit les causes et conséquences, à travers les points de vue de 4 personnages. Une jolie réussite !

Everything harmony (The Lemon Twigs)

note: 5Harmonie vintage Vinciane - 3 janvier 2024

Les frères Brian et Michael D’Addario, génies précoces biberonnés au pop-rock des années 60-70, ont sorti trois albums sous fortes influences musicales.
Si ce 4ème album ne déroge pas à la règle, les frères y trouvent enfin la recette miracle : marier les années 60 des Beach Boys et des Byrds avec les années 70 de Big star, même si la balance penche plus vers les années 60 cette fois-ci.
Everything harmony porte son nom à merveille : tout ici est harmonie. Les mélodies et les voix se marient aux arrangements délicats. Le pastiche sophistiqué des anciens albums s’est évaporé pour laisser enfin place à l’émotion.

Vindicta (Cédric Sire)

note: 5Vindicta Laurent - 2 janvier 2024

Une lecture addictive, un pavé de presque 800 pages, des chapitres courts, une intrique superbement ficelée et pour apothéose, un final étincelant. Cédric Sire ne donne pas dans la demi-mesure dans le portrait de ses personnages, avec leurs qualités et défauts, mais également dans la description de certains passages violents à la limite de la cruauté gratuite ; mais c’est ainsi que la vengeance abreuve sa soif.

Driss, Élie, Damien et Audrey, quatre jeunes sans avenir, perdus dans leur quartier sans avenir, sans choix de vie, mais remplis du désir tenace de s’en sortir. Et quel moyen reste à leur portée, quand les portes se ferment. La solution facile a priori : le braquage ! Le départ d’une descente aux enfers qui va entraîner cette bande de paumés, dans la voie d’une spirale sans fin ; où vont se mêler, la peur, le repentir, la désillusion mais surtout l’angoisse de mourir, l’angoisse du vide, l’angoisse de la souffrance, enfin l’angoisse du néant.

Au départ, un rêve – une bêtise – qui se transforme en cauchemar. En effet que faire contre un tueur entraîné, une ombre qui évolue sans vergogne. Non ! Pas un être humain, mais une âme assoiffée de vengeance et qui demande le châtiment, et pour laquelle le pardon n’existe pas...Une âme doublée d’une absence totale, d’humanité, de vulnérabilité...

La vindicte est en marche et rien ne pourra l’arrêter.

L’auteur a quitté le fantastique pour le pur thriller, qui ne laisse pas indifférent, pour les adeptes d’un genre sans fioritures, sans digressions, sans concession, avec une pointe d’humanisme nécessaire, et avec un rythme court allié à une justesse d’écriture qui laisse pantois le lecteur. Bienvenue dans le monde de Cédric Sire.

Novembre (Cédric Jimenez)

note: 5Au cœur de l’enquête Claire - 2 janvier 2024

Sept ans après les attentats du 13 novembre, Cédric Jimenez nous plonge au cœur des forces antiterroristes pendant les cinq jours d’enquête qui ont suivi le drame.

Par respect pour les victimes, le film ne montre pas explicitement les attentats. Le réalisateur a d’ailleurs refusé de faire jouer les terroristes par des comédiens.

A la place, il se concentre sur des faits et une traque épuisant mentalement les policiers, submergés par le stress et la fatigue. Si la mise en scène paraît froide, le film accorde malgré tout une place subtile aux émotions. Un bon équilibre entre enquête policière pure et angoisse face à l’atrocité d’un tel drame.

Le dernier des siens (Sibylle Grimbert)

note: 5Le dernier des siens Laurent - 23 décembre 2023

Auguste, jeune zoologiste est envoyé par le musée d’histoire naturelle de Lille, pour étudier la faune du nord de l’Europe. Il s’installe à Stromness, la ville principale des Orcades (nord de l’Écosse), en janvier 1834.Lors d’un voyage, le bateau fait escale à Eldey une île au loin des côtes de l’Islande, et il assiste au massacre de Grands Pingouins ; par miracle il arrive à en sauver un et le rapatrie chez lui.

Le Grand Pingouin (Pinguinus impennis) d’environ 75 à 85 centimètres, pesait environ 5 kilogrammes, avec une zone d’activité sur le pourtour de l’océan Atlantique : contrairement aux manchots de l’hémisphère Sud, lui ne volait pas mais était un excellent nageur. Le dernier individu sera tué en 1844 à Edley.

Or donc, Auguste a eu la chance d’en capturer un, de plus vivant ! Qu’en faire ? Mort il aurait pu l’envoyer à Lille où il aurait été empaillé. Car son espèce s’avère être en voie d’extinction, et il réalise que si d’autres colonies n’existent pas à d’autres endroits, il détient le dernier animal. Et lui serait le dernier homme qui verrait un Grand Pingouin – Le dernier des siens –. Mais en vie, cela lui permet de l’étudier sous toutes les coutures, avant qu’il ne meure. Il lui donne un nom : Prosperous mais utilise le diminutif Prosp, et ainsi avec le temps il s’attache de plus en plus à lui. Avec le risque inhérent à son anthropomorphisme de le privilégier au détriment de sa famille. Car il a le sentiment de penser, de ressentir les choses comme Prosp ; pendant que leur monde disparaissait inéluctablement...

Un survol des notions de Lamarck, Darwin, Lyell permet de situer l’évolution de ces thèmes sujet à d’innombrables avis. Un sujet mis en exergue par les bouleversements, passés ou présent de la nature, qui impliquent la disparition d’espèces (connus ou non) ; e l’auteure y instille avec sensibilité la notion d’extinction massive. Mais il n'y a pas que les animaux qui sont concernés, car nous aussi, nous sommes presque morts !

Sybille Grimbert, auteure et « éthologue », relate un exemple de la perversité humaine et de l’acharnement à user, voire abuser des ressources quelques qu’elles soient, ce qui implique une vue à court terme qui malheureusement procède d’une volonté de trop consommer, de détruire dans l’immédiateté au détriment de notre avenir, et ainsi de cette façon, nous disparaîtrons probablement un jour, nous aussi. Un excellent témoignage dont le vent devrait dissiper le brouillard de l’indifférence.

La maison où je suis mort autrefois (Keigo Higashino)

note: 3La Maison où je suis mort autrefois Laurent - 21 décembre 2023

Une petite maison blanche, de style occidentale, perdue dans la montagne ; dont l’ambiance respire une horreur indicible et une sombre nostalgie. Sayaka Kurahashi, reçoit de son père une clé à tête de lion et un itinéraire. Marié avec un homme en perpétuel déplacement et mère d’une petite fille, Miharu, elle ne bénéficie pas de la garde de celle-ci ; en effet on la déclarée inapte à l’éduquer. Pour quelles raisons ? Elle reconnaît lui faire subir des maltraitances...

Elle culpabilise et cherche à comprendre d’où lui viennent ses pulsions tyranniques, elle pense qu’elle reproduit un schéma de son enfance ; cependant, elle n’a plus aucun souvenir de son enfance – ce qui depuis toujours l’a toujours perturbée. Serait-ce la raison de son agressivité ? Elle demande alors à un ami d’enfance de l’accompagner dans cette maison espérant, ainsi faire renaître la mémoire de cette période.

Dès le début, ils découvrent une bâtisse abandonnée, une entrée condamnée, puis des horloges qui sont toute arrêtées à la même heure, des nuages de poussières sur des meubles neufs, et trouvent au fur et à mesure des indices de la vie des occupants, dont un journal intime d’un petit garçon, Yusuke. Une découverte préoccupante, prémisse de découvertes d’événements tragiques.

« Keigo Higashino » livre son idée sur le passage de la mort et les destins croisés d’êtres humains, d’y déceler les sentiments tus, les non-dits et le besoin, pour garder un équilibre, d’en connaître le parcours de vie. Un sujet toujours d’actualité, car primordial sera, l’incidence des premières années qui façonneront plus tard, le caractère des hommes et des femmes dans leur métier de parents.

Un voyage éthéré dans les limbes de la pensée humaine, avec un regard sans atermoiement, un récit acéré dans une ambiance glacée, inverse avec des thèmes évoqués. De ce fait difficile de sentir impliqué dans des sentiments par trop intériorisés, sans doute, le style des écrivains japonais.

Chien de la casse (Jean-Baptiste Durand)

note: 5Chien de la casse Francis - 19 décembre 2023

Dans le sud de la France, deux jeunes désœuvrés tuent le temps sur la place centrale du village. Entre deux joints, l’exercice de chambrage semble monnaie courante, l’un prenant un malin plaisir à rabaisser l’autre afin d’exister auprès de la bande.
Le film dépeint l’amitié toxique entre un personnage dominant et donneur de leçon (Mirales, incarné par Raphaël Quenard), face à un jeune homme taiseux, à l’apparence plus fragile (Anthony Bajon). Une amitié contrariée qui sera bientôt cristallisée par l’arrivée d’une jeune étudiante…
La force du récit repose sur la constitution d’un cadre resserré autour de ses personnages principaux.
L’intrigue, régulièrement sous tension, reste nuancée, notamment par la présence des seconds rôles, témoins et victimes collatérales de cette relation.
Malgré la gravité apparente du sujet, on se prend régulièrement à rire du côté « grande gueules » mais souvent attachants de Mirales. Parfois enlevées et absurdes, les situations seront bien vite rattrapées par le destin tragique des personnages dans un contexte où les rivalités de clans reposent sur une seule parole, un seul regard. Un contexte social qui se rapproche d’ailleurs à cet égard, d’un autre premier film de genre français : « Vincent doit Mourir ».

Une vie possible (Line Papin)

note: 5beau, poétique, naturel Alice - 19 décembre 2023

un roman qui parle de la maternité, ou de la non maternité, subie ou choisie, un livre féministe aussi et poétique. Pas larmoyant, et pas militant non plus. Un livre beau, et bienveillant, plein d'espoir. Ce lit très vite.

Manuel de guérilla à l'usage des femmes (Sylvie Brunel)

note: 4top, féministe et encore actuel Alice - 19 décembre 2023

Ce livre a déjà quelques années, mais il est toujours d'actualité. Ca ne parle pas de politique et c'est tant mieux, c'est l'histoire universelle d'une femme qui se débat avec les injonctions de la société et surtout avec un mari sur le devant de la scène. Comment elle rebondit après la séparation. Ce n'est pas un livre plein de rancoeur, du tout, mais un livre plein de forces et de bienveillance pour les femmes, de bons conseils. En somme, un livre intime et aussi plein de bons sens, donc à diffuser à lire.

Les mystères de Pékin Junior

note: 4De petites enquêtes requièrent de petits enquêteurs ! Carla - 19 décembre 2023

La ville de Pékin est de nouveau la cible de méfaits : 2 à 4 petits détectives vont devoir mener l’enquête, interroger les témoins, récolter les informations et tirer des conclusions de tout cela afin de démasquer le coupable !

Cette version simplifiée du jeu du détective chinois permet aux plus petits de se glisser dans la peau d’un véritable enquêteur. En piochant des cartes, plusieurs options vont être possibles : interroger les autres joueurs pour tenter de les devancer, rendre visite à un témoin, piocher plus de cartes. Ce que les témoins vont nous apprendre, il va falloir le renseigner dans nos petits carnets secrets et procéder ainsi par élimination jusqu’à démasquer le coupable !
Des règles faciles et accessibles aux plus jeunes et des actions simples à comprendre et à maitriser sont les grands atouts de ce jeu familial, qui donnera à coup sûr l’envie de mener à nouveau l’enquête !

Histoire d'amour (Régis Jauffret)

note: 1Histoire d'amour Laurent - 18 décembre 2023

Première lecture d’un roman de Régis Jauffret, qui n’a pas du tout provoqué mon enthousiasme, pour dire le moins. Avec « Histoire d’amour », un titre a priori fleur bleue, mais qui devait comporter, je le croyais, des situations paradoxales afin d’avoir matière à réflexion. Or il n’en est rien ! Ce titre me dérange, car comment le considérer, car il s’agit du viol d’un personne moralement et physiquement !

Un poncif, pour les hommes le sexe est une pensée itérative. Or notre Homme proche de la quarantaine, cumule les signes de dépendance : perte de contrôle, fréquence, égoïste, situation qui empiète sur le reste de sa vie...Mais bien sûr il cultive son art, la manipulation, envers une jeune femme, qui ne s’exprime pratiquement pas dans tout le roman. Et pourtant elle subit des vexations chroniques, une violence physique. Notre Homme, comme de bien entendu revendique un amour solide, mais il convient de préciser qu’il s’acharne sur elle en la violant...Son leitmotiv sur cette femme, il représente son seul avenir possible, sentiment qui génère un sentiment très fort de possession.

Bon j’arrête là. Un total rejet de ma part devant les violences physiques et morales que Sophie subit, et ce avec une totale abnégation et une soumission intégrale. "Ce que l'on ne peut pas dire, il faut le taire" de Ludwig Wittgenstein. Certes, je pense que contrairement à cette maxime, le fleuve de la vérité peut et doit sortir de son lit.

Un récit provocateur voulu de la part de l’auteur ? Une lecture à appréhender au second degré ? L’auteur veut-il attirer notre attention sur un phénomène sociétal en profonde déliquescence ?
Un voyage dans les circonvolutions abjectes de la libido d’un adulte. Je n’ai pas la réponse.

Un constat, il me semble être passé largement à côté de ce roman. Et peut-être est-ce un bien...

Like Someone in Love (Abbas Kiarostami)

note: 4 Christophe - 17 décembre 2023

Un océan d'amour (Pieter Gaudesaboos)

note: 5 Nathalie - 15 décembre 2023

Coup de coeur des bibliothécaires du Plessis-Trévise.

De cape et de mots (Flore Vesco)

note: 5Une adaptation très réussie Annabelle - 15 décembre 2023

Coup de coeur des bibliothécaires du Plessis-Trévise. Les dessins sont joyeux et colorés et le texte de Flore Vesco est parfaitement retranscrit, on ne perd rien de la verve et de l'inventivité du personnage principal, c'est un régal !

Spiral (Paul Halter)

note: 3Un page turner imbuvable Mathieu - 10 décembre 2023

Attention, ce livre contient :
- Des adolescents nommés Jacky et Sandrine qui ont des téléphones portables.
- Des dialogues tellement artificiels qu'ils feraient passer Marc Lévy pour Michel Audiard.
- Des références culturelles parfaitement inutiles et introduites le plus grotesquement possible ("Eh bien, inspecteur, vous n'avez décidément rien à envier aux fameux Experts de la tévé !")
- Des lettres écrites par un personnage de 16 ans dont le style est exactement le même que celui du narrateur principal.

Mais aussi une intrigue extrêmement ingénieuse et pleine de retournements de situations. Bref, un livre qu'à votre grand désarroi vous ne lâcherez pas jusqu'à la dernière page.

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La mort est parfois préférable (Sacha Erbel)

note: 3La mort est parfois préférable Laurent - 9 décembre 2023

Lille capitale des Hauts-de-France, où Yan Lebrun avec le grade de major est affectée au commissariat, dans la brigade de nuit. Une affaire criminelle arrive et son équipe est chargée de l’assassinat d’un grand reporter, retrouvé noyé, la tête immergée dans l’eau de son bain.

Une enquête commence, afin d’en trouver l’auteur rapidement, Yan pense d’ailleurs qu’il s’agit certainement d’une vengeance, car la tête du journaliste a subi de violents coups répétés. Mais difficile d’être à fond dans ce préambule d’enquête, car Yan souffre depuis quelques années d’une maladie qu’elle nomme « l’Araignée » et qui lui ôte par moments tout ses moyens – l’endométriose. Son collègue et ami Brath, mène-lui aussi, en parallèle, des investigations pour éclaircir deux affaires de suicide ; qui avec le type de scènes particulières et malgré les apparences claires, l’interrogent !

Pas de temps mort, dans l’évolution de la recherche de la vérité ; les scènes s’enchaînent rapidement, l’action toujours présente, la pugnacité de Yan, qui malgré les douleurs s’oblige à effectuer sa mission : faire respecter la loi, et le faire correctement. Apophtegme bien évidemment partagé par Brath, qui sillonne et interroge, une responsable de la « Collectivité de Flo », il faut toujours vérifier les indices, surtout quand la dérive sectaire vous titille l’esprit.

Un récit prenant de l’auteure, dont on apprend qu’elle est effectivement fonctionnaire de police depuis un certain nombre d’années, et souffre également du mal de son héroïne. Ce qui explique la vraisemblance des faits, des procédures et de l’évolution de ces énigmes.

Cependant, le fait que Yan s’implique trop fortement dans les enquêtes, malgré les fulgurantes douleurs de l’Araignée, et ce, aux mépris de certaines procédures, peut devenir une source de danger pour l’équipe ; sans doute un cheminement délibéré, afin de tenir en haleine le lecteur, dans l’intrication des enquêtes.

O melhor de Joao Bosco (Joao Bosco)

note: 5 Christophe - 9 décembre 2023

Abri cyclonique (Polobi & The Gwo Ka Masters)

note: 4 Christophe - 9 décembre 2023

Childhood home (Ben Harper)

note: 2 Christophe - 9 décembre 2023

Éon n° 2
Eona et le collier des dieux (Alison Goodman)

note: 5Très bonne duologie Audrey - 8 décembre 2023

Très belle duologie. Un deuxième tome au rythme effréné, où se côtoient lutte de pouvoir, choix moraux, et trahisons... On retient son souffle tout le long du dernier chapitre, jusqu'à la toute dernière page du dénouement. Les deux tomes se suffisent à eux même, même si on se demande bien ce qui pourrait se passer ensuite. Les romans ont tout pour plaire, avec un univers original situé dans un royaume imaginaire grandement inspiré du japon, une protagoniste principale qui est loin d'être une héroïne de par ses nombreux choix discutables, et des liens entre les personnes qui s'emmêlent et de démêlent au gré de l'histoire.

Memories : the unreleased recordings 1970-2019 (Nelson Freire)

note: 5Le maître des couleurs et de l’élégance ! Juliette - 5 décembre 2023


En novembre 2021 disparaissait l’immense Nelson Freire.
Pianiste brésilien à la renommée internationale, auquel le label Déca rend hommage en publiant ce double album constitué d’enregistrements inédits courant de 1970 à 2019.
Avec cet album vous pourrez apprécier son toucher perlé ainsi que son jeu félin, brillant, extrêmement aisé, facile et si chantant.
Pour Nelson Freire « il fallait que la musique se transmette sans sa présence, sans qu’il soit là, sans que quelque chose s’interpose entre le public et l’œuvre. Il travaillait jusqu’à ce qu’il s’efface. »

Il miracolo (Francesco Munzi)

note: 5Une série qui tient du miracle Imane - 5 décembre 2023

A Rome, une statuette de madone pleurant des larmes de sang est découverte par hasard au cours d’une énième enquête sur la mafia. Toutes les instances régissant la société s’en trouve bouleversées, du sommet de l’Etat à l’Eglise en passant par les scientifiques.

Pour une première réalisation, l’écrivain Niccolò Ammaniti nous bluffe avec une série parfaitement maitrisée ou la place du mystère permet de questionner notre rapport à la rationalité et au surnaturel.

De la photographie à la mise en scène en passant par le casting, tout concours à créer une atmosphère nimbée d’étrangeté et de mysticisme pour une série sortant des sentiers battus.

Imane

Dans la forêt (Jean Hegland)

note: 5Dans la forêt Laurent - 4 décembre 2023

Le monde trébuche, encore une fois l’homme a franchi l’innommable ; plus d’électricité, plus d’essence, plus de transports, plus d’information, si ce n’est la récurrence habituelle lors de drames, de la cohorte des rumeurs, des pillages, bref une catastrophe qui annonciatrice de la fin du monde...Jean Hegland a décidé de mettre en exergue, la possible alternative de la rédemption de l’espèce humaine ; un retour à la simplicité, un retour que beaucoup prônent, un retour enfin à la vie en symbiose avec la Terre !

Dans cette civilisation qui s’effondre, deux jeunes filles qui ne connaissent que la forêt depuis leur tendre enfance, près de Redwood, avec cependant un certain confort, vont connaître après la disparition de leurs parents, la dure réalité de vivre isolées en pleine nature. Elles comprennent rapidement qu’elles sont cernées par la violence, par la colère et le danger, aussi sûrement que cernés par la forêt.

Un espoir naïf : « Voilà le vrai cadeau...la paix, le silence et l’air pur »

Face à l’adversité, Nell et Eva, vont devoir prioriser les tâches, être à l’écoute des bruits de la faune, savoir cuisiner les produits qui leurs sont offerts, apprendre la parcimonie en toute chose, bref être autonomes et indépendantes. Dans ce microcosme, au moins, elles se sentaient protégées des obsessions, de la cupidité et des microbes des autres, mais doivent subir les dures lois de la cohabitation, même entre sœurs, qui n'empêchent pas les désaccords, les acerbes critiques et bien sûr les vexations sur les choix de survie.

L’auteure, décrit avec force de détails le quotidien des deux sœurs, qui oscille avec la joie, la peur et l’angoisse. Elles ont rapidement compris que face à l’adversité, il fallait garder leurs liens de sororité. Jean Hegland n’obère pas, leurs relations épidermiques conflictuelles puis fusionnels qui sont remarquablement transcrites et, donnent l’impression de faire partie de leur destin. Ce roman écrit paru en mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize, éminemment précurseur et critique de la société, suggère que le choix de continuer cette consommation abyssale et irresponsable des matières premières ne peut conduire qu’à la destruction de notre planète.

Un roman initiatique, qui se doit d’être lu dans toutes les chaumières ; de s’immerger dans les chapitres afin de discerner les chuchotements, les chants, de visualiser le port majestueux des arbres, d’écouter le murmure des ruisseaux, de ce biotope naturel, qu’est la forêt...Une morale révélatrice, repris comme un leitmotiv par les sœurs ; « chacun est seul maître de sa destinée. ». Une belle lecture pour cette aventure humaine passionnante et merveilleusement optimiste.

Chien 51 (Laurent Gaudé)

note: 5 Dominique - 2 décembre 2023

La Joconde et les autres (Alice Harman)

note: 5Une belle découverte ! Cécile - 2 décembre 2023

SI les œuvres pouvaient parler…elles auraient tant de choses à nous dire !
Dans ce documentaire à l’approche originale, les personnages de 30 chefs-d'œuvre du musée du Louvre nous révèlent leurs secrets et nous distillent pleins de petites informations qui nous permettent de mieux les connaitre !
Une balade surprenante qui met à la portée de tous, et avec beaucoup d’humour, les œuvres iconiques de l’un des plus grand musée du Monde.


25 mystères en chambre close (Guillaume Lebeau)

note: 1Un livre à laisser fermé à double-tour Mathieu - 1 décembre 2023

Les mystères en chambre close sont toujours passionnants : comment l'assassin a-t-il pu commettre son crime alors que la victime est retrouvée dans une chambre fermée de l'intérieur ou dans un ascenseur où personne d'autre n'est entré ? Hélas, les énigmes que l'auteur nous offre ici sont complètement bâclées. Après avoir parcouru chacun de ces scenarios ennuyeux pleins de dialogues plats et de longues descriptions inutiles, le lecteur est invité à deviner l'identité de l'assassin et sa méthode. Les solutions sont parfois évidentes, parfois complètement arbitraires, jamais véritablement ingénieuses.

De courtes notices finales évoquent les classiques du genre, en omettant astucieusement ceux dont l'auteur s'est inspiré (par exemple, il n'évoque pas "Meurtre après la pluie" de J. D. Carr après une énigme qui reprend exactement la même situation). Ces petites fiches dénotent une belle érudition, mais ne satisfont pas le lecteur venu se prendre la tête sur des meurtres impossibles. L'auteur n'est cependant peut-être pas à blâmer, car les éditeurs d'énigmes policières sont connus pour leur capacité légendaire à ruiner les meilleures histoires. Toujours est-il que toute la collection "Menez l'enquête !" est de la même eau.

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En dehors de la gamme (Anne Cathrine Bomann)

note: 4Un thriller médical Séréna - 1 décembre 2023

Deux étudiantes travaillent ensemble et essaient de trouver un remède au deuil. C'est sans compter sur une entreprise pharmaceutique, qui va tout faire pour commercialiser son médicament, quitte à enfreindre les règles éthiques.
Ce "thriller médical" est impossible à lâcher avant la fin ! Science, deuil, études et amour se mêlent et forment la base de cette histoire intrigante, originale et dont la fin parvient à surprendre plus encore.

Super Mario Bros

note: 5Fun et efficace !! Nicholas - 30 novembre 2023

Ce jeu de plateforme coopératif en 2D jouable jusqu’ à 4 joueurs, est très réussi graphiquement : les décors et les textures sont d’une richesse inégalée pour cette licence.

Ses 130 niveaux répartis dans 8 mondes, accessible à tous et, son gameplay varié : énigmes à résoudre, combats en arène, récolte de graines pour déverrouiller des niveaux, collection de badges bonus… Ses transformations inédites : Comme transformer Mario en éléphant géant font de lui un titre incontournable pour jouer en famille cet hiver et également un excellent choix de cadeaux.

El Dictador (Dorian Migliore)

note: 5devenez un dictateur impitoyable ! Nicholas - 30 novembre 2023

El Dictador est un jeu d’ambiance pour 2 à 5 joueurs d’une durée d’environ 15 minutes.

Le but du jeu est simple : faites tout pour être élu dictateur. Pour cela, accumulez le plus de votes et utilisez tous les moyens nécessaires pour écraser vos concurrents ! Tous les coups sont permis ! L’univers aux graphismes fin de ce petit jeu de cartes vous plongera au cœur des plus sombres dictatures. Que l’on perde où gagne on a envie d’y rejouer et surtout de revanche !