Bénis soient les enfants et les bêtes (Glendon Swarthout)

note: 3Bénis soient les enfants et les bêtes Laurent - 28 mars 2024

Le Box Canyon Boys Camp, situé au centre de l’Arizona, accueille des jeunes garçons de treize à seize ans. La consigne des parents, qui n’arrivent plus à les gérer consiste à en faire des hommes, capable de se débrouiller, de se responsabiliser et d’apprendre à vivre en communauté, pendant une période de huit semaines dans la nature. La tâche sera particulièrement ardue par les responsables et moniteurs du camp. Un camp situé en pleine forêt de pins ponderosa, de vallées, de canyons, bref un site naturel idyllique tel qu’en possède cet état américain.

Au sein de ce camp, se forme des groupes, et dont l’un sera composé de six jeunes rejetés par les autres groupes, car l’on retrouve dans celui-ci toutes les personnalités les plus pathétiques et indomptables : un assortiment de toqués braillards, pisseux, morveux et pleurnichards. Hormis les péripéties habituelles lors de l’activité de ce type de camp ; un événement va créer un choc à ce groupe de jeunes écervelés. Ils arrivent dans une réserve de bisons du département de la pêche et de la chasse de l’Arizona. Et assistent, à leurs corps défendant, dans un enclos au massacre sanglant de trois bisons ! Implacable tuerie légale, perpétuée par des chasseurs ayant payés pour satisfaire leur ego et leur besoin indicible de tuer ! Dès lors, un profond sentiment les assaille : le dégout, l’envie de fuir...De fait, une fois rentrés, les jeunes demeurent silencieux, abattus, honteux d’eux-mêmes et de leur espèce et réprouvent les actes de ces adultes.

Et décident d’agir...

L’auteur délivre un hymne à la nature et de l’adolescence avec justesse et sensibilité, sans omettre de souligner, s’il en était encore besoin, de l’irrépressible cruauté de l’homme. Un bien joli conte que nous donne, Glendon Swarthout, de ces jeunes gens qui iront au bout de leur envie de pallier l’égoïsme humain, de réprouver ces actes dénués de logique, et en outre sans humanité !

Petite sale (Louise Mey)

note: 4Petite sale Laurent - 27 mars 2024

De grandes étendues plates, composées d’immenses champs de betteraves, où sévit une humidité enveloppante et glaciales à l’intérieur des vallées, parcourues de chemins boueux et dont la neige ensevelit les rumeurs, les déceptions et les rancœurs. Année 1969, voici le Domaine Demest, attention, Monsieur Augustin Demest, qui règne sans partage sur le village et ses habitants. Le propriétaire des logements et seul employeur possible, autant dire qu’il fait la pluie et le beau temps, et qu’il considère ces personnes comme ses serfs ! Dont Catherine, jeune femme pusillanime, qui baisse constamment les paupières, et s’attelle à toutes les tâches de la ferme, dans l’omniprésence du froid et de la pauvreté ; elle obéit et se fait invisible, toute petite, toute sale ; et pourtant garde pour elle, les remarques acerbes qu’elle devrait faire.

Puis un drame arrive, Sylvie – quatre ans – la petite fille du patriarche disparaît ! Rapidement, il s’avère qu’il s’agit là d’un enlèvement ! La gendarmerie intervient et commence ses investigations, mais sans grand résultat ; aussi Demest grâce à ses relations, fait venir de Paris deux policiers pour y remédier et trouver rapidement la petite fille. Mais ironie ceux-ci se heurtent à la méfiance des villageois, ici les taiseux prédominent, et ils piétinent eux-aussi.

Ce polar immerge totalement le lecteur, dans son ambiance d’un environnement froid et hostile, de la misère de tous et de l’emprise d’un homme sur leur trajectoire de vie. Mais bien sûr, sous ce vernis de bonnes manières, la perversité se cache, le lucre un dénominateur constant, sans oublier le droit de cuissage ! Sous ce récit policier, l’auteure nous fait ressentir les différences de comportements sociaux, une sempiternelle lutte des classes et de genre sans aucun doute, une domination patriarcale d’actualité toujours prégnante, et toujours le conflit larvé de la ville et de la campagne, à l’instar de la situation parfois conflictuelle de l’intervention de la police et de la gendarmerie.

« Louise Mey » instille un épilogue étonnant ; la pauvreté qui réussit à tromper la veulerie, le patriarcat et la classe dominante de ce récit ; la victoire sans tambour ni trompette de la petite sale, de la souillon, à laquelle personne ne prête attention, qui demeure transparente tout au long de ce polar pour emporter et effacer toutes les vilenies subies pendant des années, donnant ainsi une éclatante victoire sur l’injustice, et dont le climax sera une victoire sur l’homme !

Les oiseaux du temps (Amal El-Mohtar)

note: 1Les oiseaux du temps Laurent - 26 mars 2024

Un petit livre pour les adeptes de fantasy mâtinée de science-fiction, bénéficiant du prix Hugo (meilleur roman court 2020) et du prix Nebula (meilleur roman court 2020) ; qui relate l’animosité puis le combat et enfin l’amour de deux femmes, par le biais d’écrits épistolaires, lors de voyages dans le temps, pour la suprématie de l’un des camps antagonistes : l’Agence ou le Jardin...

Une guerre donc les oppose, mais faut-il une raison pour faire la guerre ? Donc une totale abstraction des raisons, des moyens, des armes et de la façon de vivre ou de mourir dans un environnement, où le pragmatisme devrait apparaître parfois. Non, foin des descriptions des images, des lieux, des raisons, parfois pour le moins obscure ; seul intérêt pour ce livre, et si l’on arrive de faire abstractions de ce galimatias de scènes, serait la liaison entre Bleu et Rouge.

Une épopée, qui via l’attirance de ces deux femmes, m’ont semblé représenté la lutte du bien et du mal, de la tragédie de Roméo et Juliette, ou bien de l’homme contre la Nature. Un roman avec beaucoup de références, de métaphores mais aussi de présupposés pour admettre des idées abstruses, notamment dans le galimatias de la première partie.

La partie suivante, apporte une petite morale de ce roman, qui donc privilégie les sentiments au détriment de l’action « Je me fous de qui remportera cette guerre... ». Ainsi donc la morale de ce roman consiste non pas dans la lutte de l’hégémonie mais bien dans la relation de Bleu et Rouge. Un manichéisme latent qui ne fournira pas de gagnant, mais est-il nécessaire ? En fin de compte, après un difficile début de lecture devant ce salmigondis d’actions, l’épilogue consacre des faits plus tangibles et s’adonnent alors à un envol de poésie...

Je me suis astreins comme vous l’aurez compris, à passer le cap des premiers chapitres, pour chercher et tenter d’apprécier la vertu de ce récit ; dans le meilleur des mondes temporels, bien sûr.

Aqua TM (Jean-Marc Ligny)

note: 5Wow ! Justine - 24 mars 2024

Ce que je trouve toujours fascinant dans le fait de lire des dystopies ou des romans d’anticipation qui imaginent la vie dans le futur, c’est que souvent, la réalité n’est pas si éloignée de la fiction. Et ce livre le prouve encore une fois.
Jean-Marc Ligny imagine un monde où l’eau est devenue une denrée rare, qu’on monnaye et contre qui on ne peut également rien faire alors que le niveau des océans augmentent jour après jour, amenant des villes cosmopolites à disparaître sous les éléments. Il imagine aussi un monde où les riches, les politiciens véreux profitent de la détresse de la population qui se meurt petit à petit pour s’enrichir.
AquaTM est de ce genre de livres où quand on commence on ne peut plus s’arrêter, complètement impliqué dans les machinations des gouvernements et des PDG peu scrupuleux pour qui la misère des gens est un bénéfice financier et symbole de pouvoir.
Habituellement, j’ai du mal avec les points de vue multiple mais dans ce livre, c’est si habilement mené que cela en devient addictif. Chapitre après chapitre, on découvre le destin de plusieurs personnes à la vie, au destin et aux objectifs bien différent. Et au final les choix, les difficultés de l’un à un impact sur la vie de l’autre.
La plume est addictive, riche en vocabulaire mais pas lourde. Les chapitres courts rendent également la lecture de ce petit pavé (près de 700 pages en one shot) très agréables et non pas suffocantes comme cela peut souvent être le cas avec ce genre de lecture et/ou d’écriture.
Les petits plus qui font vraiment le roman, ce sont les encarts publicitaires, les extraits de journaux et autres petits textes à chaque début de chapitre qui mettent en relief le récit. On a vraiment l’impression d’être plongé dans ce monde (pas si lointain et fictif je le rappelle).
Ce que j’ai encore plus apprécié avec ma lecture, outre la plume et le suspens, c’est la thématique environnementale. En 2024, on n’est pas si loin de cette réalité qu’imagine l’auteur et c’est effrayant. Mais également réflexif.
Mon seul bémol est que la secte, son implication dans ce monde en décrépitude et ses objectifs arrivent sur le tard (enfin trop tard selon mes propres attentes).
Bref, si vous êtes fan de fictions dystopiques en lien avec l’écologie, les manipulations politiques et les sectes, ce livre devrait vous plaire. Ma lecture m’a rappelé un film sorti dans les mêmes années avec le jeune acteur Ian Somerhalder : Le secret du monde englouti qui avait déjà pour thématique une Terre où l’eau recouvre la quasi totalité de la terre et où des entrepreneurs avides d’argent monnayaient la vie des populations désespérées.

Ashes falling for the sky n° 2
Sky burning down to ashes (Nine Gorman)

note: 4Que d'émotion Justine - 21 mars 2024

Un réel plaisir de retrouver Ash et Sky et leur vie tumultueuse. Comme pour le premier tome, rien d'innovant et les plot twist faciles à prédire mais c'est une petite madeleine, très agréable à lire.

Shades of magic n° 1 (Victoria Schwab)

note: 5Wow ! Justine - 21 mars 2024

J'ai adoré ce premier tome.

Je suis amoureuse du personnage de Kell, il est énigmatique et adorable.

J'ai aimé l'action de ce premier tome ainsi que les connexions entre les personnages.

J'avoue ne pas avoir tout compris entre les différents univers mais cela n'a pas dérangé ma lecture.

Je suis curieuse de la suite.

Meurtre mode d'emploi (Holly Jackson)

note: 5Pépite Justine - 21 mars 2024

Mais quelle pépite ! Je n'ai pas pu arrêter ma lecture un seul instant, embarqué dans l'enquête menée par Pip. Il y a tout ce qui faut pour maintenir la tension sans nous perdre, aucune erreur de parcours, vraiment. J'adore la manière dont le récit se mêle aux entrées du carnet de bord, les retranscriptions d'interviexs, les différents indices, tout. C'était si prenant.

Frost et Nectar n° 1
Frost (C. N. Crawford)

note: 4Intéressant Justine - 21 mars 2024

C'était une lecture vraiment très sympathique. L'histoire est assez simple, c'est du vu et revu mais c'est vraiment bien écrit, les personnages sont drôles et attachants. J'ai beaucoup apprécié même si ça se lit très vite. Il y a peu de suspens, on devine rapidement les plot twist et comment ça va finir mais ça reste un bon moment.

Et ils meurent tous les deux à la fin (Adam Silvera)

note: 4Très bon concept Justine - 21 mars 2024

J'aime beaucoup le concept de ce livre, il répond à une question à laquelle beaucoup de gens se posent, moi la première. Par contre, je me suis ennuyée la quasi totalité du livre... Et j'ai du mal avec le fait de devoir attendre la quasi totalité du livre pour être comblée.

Sinon, j'aime beaucoup le style d'écriture que je trouve doux et agréable.

En conclusion, une lecture qui me laisse mitigée car pas mauvaise mais pas transcendante.

La danse des damnées (Kiran Millwood Hargrave)

note: 5Surprenant Justine - 21 mars 2024

Une magnifique ode à la femme, criant de vérité sur la condition féminine dans les campagnes françaises du 16ème siècle. Une magnifique relation fraternelle entre deux soeurs considérées comme des sorcières, chacune pour des raisons différentes. Une plume si belle et addictive.

Frost et Nectar n° 2
Ambrosia (C. N. Crawford)

note: 4Très bonne fin Justine - 21 mars 2024

Une bonne fin, correspondant à ce à quoi je m'attendais.

Mémoires de la forêt n° 1
Les souvenirs de Ferdinand Taupe (Mickaël Brun-Arnaud)

note: 4Lecture doudou Justine - 21 mars 2024

Un univers tout doux et agréable, un peu l'impression de retrouver les histoires du Père Castor. Cette histoire est idéale pour partager un moment de lecture avec des enfants. Je recommande

Le premier qui meurt à la fin (Adam Silvera)

note: 5Réflexif Justine - 21 mars 2024

J'ai apprécié ce tome davantage que le premier, il est profond, violent pour les émotions mais en même temps plein de douceurs et d'un message fort : profiter de notre vie et de nos proches tant qu'on peut car on ne sait pas quand la mort viendra.

J'ai aimé découvrir les prémices de Death Cast, les bouleversements que cela a causé à la société.

C'était vraiment une lecture que j'ai grandement apprécié.

Absolu n° 1
Les mobilisés (Margot Dessenne)

note: 4SNK à la française Justine - 21 mars 2024

Prenez L'attaque des titans, ajoutez-y une pincée de Labyrinthe, de Divergente ainsi que The Promised Neverland et vous obtenez cette pépite. En grande fan de dystopie je valide ce livre dans lequel on retrouve tous les codes du genre tout en se démarquant de tous les autres. J'aime la manière dont on suit différent personnage, comment on découvre l'univers, ce qui s'est passé etc au fur et à mesure de notre lecture. Le court paragraphe en début de chapitre sont à chaque fois une plongée plus profonde dans l'univers. Il me tarde vraiment de lire la suite.

Iron widow (Xiran Jay Zhao)

note: 5Décoiffant Justine - 21 mars 2024

Je ne sais pas comment expliquer ce que j'ai ressenti en lisant ce livre...

J'ai adoré, je ne pouvais pas arrêter de lire mais en même temps je n'ai pas tout compris.

La plume est super belle, l'univers est fou et les personnages super intéressants. L'évolution de leur relation m'a d'ailleurs énormément surprise mais pour le mieux.

Pour moi, il manque beaucoup d'explication sur l'univers, sur le fonctionnement de leurs machines, au terme de cette lecture, je n'ai toujours pas tout compris.

Mais j'ai vraiment apprécié et j'ai vraiment impatience de lire la suite parce que c'était super bien. L'univers à un potentiel de fou.

Chroniques des temps obscurs n° 1
Frère de loup (Michelle Paver)

note: 5Retour en enfance assuré Justine - 21 mars 2024

C’était un véritable plaisir de retrouver Tomek après tant d’années (lu pour la première fois en 2006). J’aime toujours autant ce voyage initiatique aux ambiances de Frères des ours.

Children of blood and bone n° 1
De sang et de rage (Tomi Adeyemi)

note: 4Très intéressant Justine - 21 mars 2024

Un premier tome vraiment passionnant.

On plonge très rapidement dans l'intrigue avec un peuple en danger, une mission à accomplir et un compte à rebours très court.

On jongle entre trois personnages avec une histoire et un objectif différent mais qui se rejoignent. Ils ont tous un petit truc de vraiment fascinant.

On n'a pas le temps de s'ennuyer dans ce premier tome et le world building est vraiment super bien et bon.

La "romance" qui nait au cours de ce tome est à la fois logique et belle.

La fin est annonciatrice d'une suite très intéressante.

Atlas six (Olivie Blake)

note: 4Wow ! Justine - 21 mars 2024

J'ai beaucoup aimé la dynamique entre les personnages (Tristan & Callum *.*). Pareillement, leurs personnalités, leurs ambitions et leurs pouvoirs sont vraiment très intéressants. Il m'a manqué un peu de fond sur leurs pouvoirs et leur objectif ainsi que sur la Société, mais dans l'ensemble j'ai adoré. Curieuse de lire la suite.

A wilderness of stars (Shea Ernshaw)

note: 4Agréable surprise Justine - 21 mars 2024

Je ne m'attendais pas à apprécier autant ma lecture.
Ça se lit très bien et vraiment rapidement.
Les personnages sont vraiment attachants et l'histoire est vraiment très belle.
J'ai beaucoup aimé la manière dont le récit originel du peuple s'est glissé dans l'histoire.
La romance était également toute douce et vraiment pile ce qu'il faut pour ne pas empiéter sur l'histoire même si elle est le coeur de celle-ci.
C'était une agréable découverte que je vous conseille.

A dark inheritance (H.F. Askwith)

note: 4Agréable surprise Justine - 21 mars 2024

Je ne m'attendais pas à apprécier autant ma lecture et pourtant dès les premières pages j'ai été happé dans l'histoire. Tout comme le décompte jusqu'à la mort de Félix, les mots glissent sous les yeux pour en découvrir la suite. Le mystère qui entoure sa famille est vraiment intéressante et aguiche notre curiosité tout au long du livre.
J'ai été un peu déçue par la fin mais elle tient la route par rapport à l'ensemble de l'histoire.
C'est une excellente dark academia que je vous conseille pour découvrir ce genre de lecture.

Méchant loup (Nele Neuhaus)

note: 4Méchant loup Laurent - 19 mars 2024

Une nouvelle aventure des enquêteurs de la ville de Francfort : avec le duo des commissaires Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff. Avec un sujet que notre société méjuge et commence à peine à reconnaître : les réseaux pédophiles, car il s’agit d’un tabou ! Qu’ils s’agissent de pédophilie ou de pédocriminalité.

Avec un départ parfaitement classique, deux affaires a priori sans aucun liens, en premier une jeune fille inconnue, morte qu’on a repêchée dans le Main, à cela s’ajoute une agression sauvage de Hanna Herzmann, quadragénaire sans pareille pour obtenir des gens qu’ils dévoilent leurs secrets les plus intimes pour son émission de reportage pour la télévision.

L’auteure, décline petit à petit les différents fils de sa toile d’araignée : les traques dans les secteurs de la police, de la justice et des médias, les états d’âmes des familles et leurs secrets bien gardés, les rebondissements dus aux fausses pistes. Bref toute son intrigue menée tambour battant afin de nous dévoiler le revers de la médaille des gens de pouvoir et bien-pensants. Un cercle de turpitude, qui ne peut que révolter, devant le destin de jeunes âmes à jamais salies et déshonorées. « Je ne veux pas que tu partes maman. J’ai peur du méchant loup. Ici, il n’y a pas de méchant loup. Si...toujours quand tu t’en vas. Mais c’est un secret. Il ne faut pas que je le dise sinon il va me manger. »

Le seul bémol de ce polar qui dissèque et analyse les racines de ce mal, serait que les principaux psychopathes et acteurs vont se dévoiler trop vite. Malgré tout, une bonne approche des études psychologiques des victimes directes et indirectes, avec des sujets de réflexion qui en atténuent le désagrément ponctuel.

« Nele Neuhaus » décline un dossier bien enveloppé dans des intrigues policières qui mérite une lecture attentive. Un sujet certes médiatique, mais dont l’horreur a de très longues racines. En effet, quelle noirceur ancestrale , et quelles doses de perversion et de vice faut-il à un adulte ? Un espoir pour les femmes et les enfants de voir les sanctions plus fermes et un tabou dont le mur se fissure, même si le chemin est encore long.

La Cité de soie et d'acier (Mike Carey)

note: 4 Comité d'acquéreurs - 14 mars 2024

Fabuleuse épopée au pays des sultans, entre les "milles et une nuit" et le "manuscrit trouvé à Saragosse", dont les protagonistes sont des femmes, qui s'unissent pour affirmer à la face des hommes la force de la beauté, de la paix et de l'harmonie. Nous suivons avec un intérêt croissant leurs tribulations, décrites dans un style chatoyant, mêlant la violence et l'humour avec un rare bonheur. Des personnages attachants ou odieux, toujours profondément humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Leurs silhouettes viendront longtemps marcher dans vos rêves... Une vraie réussite. (M.V.)

Serge Gainsbourg & Jane Birkin (Andrew Birkin)

note: 5Des photographies inédites ! Nicolas - 13 mars 2024

Le photographe Andrew Birkin, frère de Jane, nous propose de découvrir un album de famille inédit et intime sur la vie du couple mythique et leurs enfants Kate et Charlotte. Croqué sur le vif ou parfois mis en scène, chaque portrait distille nostalgie et joie de vivre.
Pas moins de 900 clichés témoignent de cette relation unique qui unissait l’ex-fan des Sixties et l’homme à la tête de chou.

L'hypnotiseur (Lars Kepler)

note: 4L'Hypnotiseur Laurent - 11 mars 2024

Décembre, le moment des périodes de fêtes et d’enneigement dans ce grand pays nordique, la Suède. Le couple d’écrivain Ahndoril – Lars Kepler – inaugure le premier tome d’enquêtes de l’inspecteur principal Joona Linna. Un thriller qui marie, plusieurs recherches et énigmes entremêlées de flash-baks, avec également un certain nombre de digressions ; dans le seul but d’égarer le lecteur dans la profusion d’indices parsemés avec soin dans les chapitres. Une atmosphère de révolte et d’horreur, dans certaines scènes violentes physiquement ou psychiquement. Le tout dans un univers hospitalier, dont le principal protagoniste, Erik Maria Bark, est spécialisé dans la psycho traumatologie et psychiatrie ; mais en outre dans l’hypnotisme (un état de conscience modifié, associé à la suggestion et à la méditation).

Le cadre du départ, l’inspecteur Linna réclame la présence du docteur Bark, pour interroger un jeune garçon de quinze ans, qui a assisté au massacre de sa famille. Profondément blessé et choqué, l’intervention du praticien s’avère la seule solution pour obtenir l’information de l’adresse de sa sœur aînée, qui semble être la prochaine victime du tueur. En parallèle s’ajoute l’enlèvement du fils hémophile de l’hypnotiseur, avec pour conséquence évidemment pour le docteur Bark jongler et prioriser ses actions. Une lecture haletante, qui demande une lecture continue pour ne pas perdre le fil des péripéties.

Un polar scandinave qui ne laisse pas indifférent, si l’on veut bien faire abstraction de certaines facilités dans l’action de certains personnages. Je me suis laissé porté par le suspens, le désir de voir cesser les actes d’ ignominies, et apprécier le final, en imaginant regarder la nuée des flocons de neige descendre chargés d’une certaine torpeur et le tout dans une atmosphère angoissante et oppressante.

Malgré les aléas du script, je ne ferais pas partie de nombre de contempteurs sur ce polar. Mais à l’opposé l’envie de poursuivre les aventures de l’inspecteur Joona Linna, bien sympathique avec : « Le Pacte » tome deux. En résumé, une agréable lecture dotée d’un bon suspens.

Les douleurs fantômes (Mélissa Da Costa)

note: 5Envoutant Laure - 5 mars 2024

On retrouve les personnages de "Je revenais des autres" 5 ans après. Roman plain de rebondissements et fascinant qu'on lit sans attendre d'une traite !
Je recommande ce roman et tous les romans de Melissa Da Costa pour tous les amateurs de romans romantiques et quelque peu dramatique !

Destiny (Alborosie)

note: 5Un album musicalement riche Claire - 5 mars 2024

Pour son nouvel album solo, le multi-instrumentiste et chanteur Alborosie propose un mélange de reggae roots et de dub dont lui seul a le secret.
Sonorités uniques, paroles authentiques et une jolie brochette d’invités. Parmi eux, le chanteur Buju Banton, figure de la scène ragga, sur « Over my Shoulders » ou encore le rappeur Ezhel sur le puissant titre « Royal Throne ».
Aucun doute que cet album musicalement riche nous charmera toutes et tous.

Chant funèbre (Igor Fedorovitch Stravinski)

note: 4version du Sacre du printemps est si précise qu'on y entend, clairement, toutes les voix Antoine - 3 mars 2024

Ricardo Chailly vouerait un culte à la fidélité la plus parfaite à la partition, presque un métronome ai-je parfois entendu. Et justement, cette version du Sacre du printemps est si précise qu'on y entend, clairement, toutes les voix, toutes les nuances. Autrement dit toute la richesse de la partition. Excellente version.

La joueuse de flûte (Mel Bonis)

note: 5alias Mel Bonis, compositrice de Sarcelles (post) romantique, redécouverte par des allemands, dont u Antoine - 3 mars 2024

Une compositrice de Sarcelles issue d'un milieu ouvrier, qui apprend le piano contre l'opposition de ses parents et publie sous un Alias : Mélanie Domange alias Mel Bonis...
Il n'y a pas que la musique de Mel Bonis qui soit (post) romantique, mais tout son personnage. Presque oubliée pour 50 ans, elle est redécouverte dans les années 90' par des musicologues allemands (Eberhard & Ingrid Mayer) et jouée ici pour l'Orchestre de la Südwestrundfunk (radio du sud-ouest) de Stuttgart. Pour moi, je ne vous cache pas que ce sont précisément les envolées de ces morceaux de flute qui m'ont le plus émerveillés, non qu'ils soient particulièrement inattendus, mais ils sont d'une grande pureté (l'interprète est excellente) et le plus incroyable c'est qu'ils nous viennent d'une pianiste

Blackwood (Michael Farris Smith)

note: 3Blackwood Laurent - 3 mars 2024

Le titre de ce thriller donne déjà une indication, noire en sera l’énigme, noirs les personnages, noire l’intrigue. Mais « Blackwood » m’a également laissé dans les sombres méandres de l’incompréhension du sujet et de la charge affective que devait, qu’aurait dû apporter ce récit. D’autant qu’il me fût difficile d’accorder du crédit aux personnages sans profondeur, comme paralysés par la moiteur du Mississippi ; cependant « Michael Farris Smith » peut se targuer de donner une consistance dans l’ambiance de solitude, de pauvreté, de l’impéritie de la police ; bref les poncifs habituels.

Et pourtant dans la première partie, assez angoissante, par la vision de Colburn, jeune garçon, qui assiste à la pendaison de son père. Je m’attendais, au développement d’une enquête policière classique, mais il semble que non ; ce livre flirte plutôt avec le surnaturel. C’est pourquoi afin d’établir une atmosphère angoissante, l’auteur, va utiliser la métaphore d’une plante invasive : le kudzu, une liane envahissante dans la vallée mais de surcroit dans les esprits humains. Certes des crimes odieux furent commis, mais semblent la conséquence de la mort annoncée de Red Bluff ; une petite ville perdue et au bord de la désolation, et dont la seule préoccupation, de ses habitants, consiste à épier ses coreligionnaires.

Je reste déçu par le style d’écriture parfois énigmatique et de la difficulté de donner un tant soit peu d’empathie envers les différents protagonistes de ce thriller qui semblent inanimés et sans âme...Sans compter sur l’épilogue, qui laisse au lecteur le curieux sentiment d’incomplétude.

La fête du feu (Asghar Farhadi)

note: 3 Christophe - 3 mars 2024

Wide open light (Ben Harper)

note: 2 Christophe - 3 mars 2024

Direction of the heart (Simple minds)

note: 1 Christophe - 3 mars 2024

L'art brut (Wraygunn)

note: 3 Christophe - 3 mars 2024

Armchair apocrypha (Andrew Bird)

note: 1 Christophe - 3 mars 2024

Experience (World Saxophone Quartet)

note: 1 Christophe - 3 mars 2024

Fiends of Dope (Cramps, The)

note: 3 Christophe - 3 mars 2024

Freedom highway (Rhiannon Giddens)

note: 3 Christophe - 3 mars 2024

Ziggy stardub (Easy star all stars)

note: 1 Christophe - 3 mars 2024

Veiller sur elle (Jean-Baptiste Andrea)

note: 5A lire absolument ! Comité d'acquéreurs - 29 février 2024

Magnifique roman plein de poésie! Une belle preuve d'amour... ( V.Hutin)
Ce roman foisonnant au style fluide et poétique est superbe. Dans les soubresauts d'une Italie où émergent le fascisme, l'art, la politique, l'influence de l'église façonnent la vie des deux héros si dissemblables mais pourtant si proches. Une vraie réussite! (L.G.)
Un livre merveilleux, bien écrit, agréable à lire qui traite du fascisme en Italie, de la sculpture, des différences de classe sociales entre deux êtres qui s'aiment sans pouvoir se retrouver. Un pur bonheur de lecture. (C.D.)

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent (Maria Larrea)

note: 4Les gens de Bilbao naissent où ils veulent Laurent - 28 février 2024

Lors des temps de misère, en juin 1943 en Espagne, la vie quotidienne représente des sacrifices ; aussi fréquemment des bébés trouvent une issue salutaire dans les bras d’une bonne sœur d’un couvent proche du lieu de naissance. Ainsi dans la région de Galice, dans la ville de Bilbao, le destin, va faire rencontrer Victoria et Julian. Qui au bout d’un long périple, décident de partir pour Paris, devant la situation économique difficile du pays. Un roman profondément humain, qui n’a de cesse, pour l’auteure, de s’affranchir d’un passé douloureux, qui justifie de rédiger un roman autobiographique destinée à éviter la vacuité qu’elle ressent et conséquemment obtenir la délivrance des lourdes chaînes de son origine qui lui pèsent depuis tant d’années.

Paris, Victoria femme de ménage et Julian gardien du théâtre de la Michodière et leur fille Maria qui cherche à s’intégrer dans la vie scolaire. Une période difficile pour Maria, car il lui faut oublier son père violent et porté sur l’alcool ; et voir sa mère supporter d’être une sempiternelle esclave. Sans compter que lors de son parcours au collège et au lycée, les blagues sur son prénom et le métier de sa mère, lui attirent une noria d’injures voire de blagues sur son origine.

Maria résiste et trouve enfin sa voie, elle sera une réalisatrice de cinéma ; mais elle doit auparavant passer par l’école de La Fémis. Ce qu’elle réussira et fondera une famille. Pourtant pendant une crise existentielle, elle va chez une amie, pratiquante de tarologie, qui lui explique qu’elle n’est pas la fille de ses parents ! Ainsi débute une longue traque dans les archives, les médias, les tests ADN ; et ce pendant des années, pour confirmer ou infirmer cette angoissante réponse. Réponse recouverte d’une épaisse couche de poussière voilant la vérité, et que seule la lumière de sa ténacité lui permettra d’apercevoir un îlot de lumière sur son lignage.

Une enquête que Maria arrivera à dénouer après de multiples fausses routes, il est bien difficile d’écarter les fils de l’obscurantisme de l’époque, les secrets de famille, les non-dits, les hypocrites convenances et rester ainsi à l’abri des rumeurs. C’est donc une âme pétrie de tristesse à la recherche de sa meute ; quoi de plus normal que de trouver ses origines, ses racines.

Un récit qui attire la sympathie, grâce à la plume empreinte de verves, d’humilité mais aussi de vérités. Un tsunami d’émotions qui a constitué, pour Maria Larrea, l’acmé de l’amour ; dès lors la sortie de l’oubli, enfin pour une femme née de l’ombre...

La fille parfaite (Nathalie Azoulai)

note: 4La Fille parfaite Laurent - 25 février 2024

Sur la table basse, un magazine avec en couverture le tableau de Giotto « Le Désespoir » puis du plafond pend une corde ; Adèle s’est pendue, à 46 ans – information fournie dès la première page...

Deux jeune amies de longues dates, doivent à l’adolescence pendant la période de l’orientation, déterminer un choix. Rachel Deville choisie la filière des lettres et Adèle Prinker celle des maths-physique. Une famille littéraire chez les Deville, qui aimait ratiociner à longueur de temps sur les lectures, les néologismes, les étymologies...À l’opposé chez les Prinker, le règne de la rationalité, la logique, où l’approximation n’avait pas son mot à dire, mais plutôt comprendre, expliquer, démontrer. L’on comprend aisément que chacune des familles souhaitait avoir une fille qui pourrait se vanter d’avoir un degré d’excellence dans ces deux univers et devenir dès lors le parfait parangon d’une fille parfaite.

Pour quelle raison a-t-elle choisi cette fuite ? Et ce malgré la protection du cocon familial. Serait-ce l’ambition des femmes qui se heurte à l‘injonction classique : d’être la plus performante dans son activité ou regarder un enfant grandir – un choix cornélien ? Et pourtant existe une parfaite sororité avec Rachel, alors éventuellement, du stress de sa vocation et de sa condition de femme dans un monde machiste et sans doute d’un manque de reconnaissance professionnelle, du manichéisme abscons entre le littéraire et le mathématicien ? Bref, chacun y trouvera une raison qui le satisfasse ; voire peut-être un faisceau de raisons !

Un roman qui sonne juste, et avec de multiples références sentencieuses. Ainsi, à l’instar de la fin de Virginia Woolf, le sujet du suicide et de ses raisons, semblent le creuset de ce roman : « La Fille parfaite ». Un livre attirant, et donc interrogatif sur la vie, l’amitié et ses revers.

Les pizzlys (Jérémie Moreau)

note: 5une histoire touchante et inspirante avec un beau dessin et des couleurs flashys Camille - 25 février 2024

Très belle histoire d'une fratrie paumée qui à l'aide d'une rencontre fortuite et d'un changement de vie radical va se retrouver et guérir. Les graphismes sont superbes et la coloristaion très originale avec des couleurs fluos. J'ai vraiment été touchée par l'histoire.

Je serai toi (Janelle Brown)

note: 5 Comité d'acquéreurs - 24 février 2024

Et si votre sœur jumelle se rendait dans une retraite spirituelle... et ne donnait plus signe de vie ? C'est le point de départ de ce thriller très prenant qui joue sur les codes de la gémellité sans tomber dans les poncifs habituels. (Séréna)

L'Enfant des forêts (Michel Hauteville)

note: 5 Comité d'acquéreurs - 23 février 2024

Une très belle écriture, un style très original que j'ai apprécié. L'histoire, très dure, n'est pas à mettre dans toutes les mains. (Danielle NOULET)
Un style très original et touchant au service d'une histoire tout aussi touchante, qui rappelle les textes de Philippe Claudel. (Séréna)

Le cygne et la chauve-souris (Keigo Higashino)

note: 4Très plaisant ! Comité d'acquéreurs - 23 février 2024

Attention ! Ceci n'est pas un "thriller" qui se caractérise par une succession de coup de théâtre pour tenir le lecteur en haleine. C'est plutôt un polar tranquille, qui évoque les paysages japonais paisibles, avec un fleuve large et l'eau qui coule entre des prairies immenses. On ne s'ennuie pas pour autant, car l'auteur nous promène dans un labyrinthe complexe, fertile en rebondissements, jusqu'au dénouement qui se dessine de lui même peu à peu. Voyage au sein de la société japonaise, sans vision sanguinolente inutile, à la manière d'un Indridason.

Trio (Kaya Miyano)

note: 5Trio ! As d'or 2024 Laura - 23 février 2024

Une simple partie a suffi pour me convaincre ! Tellement simple, tellement efficace, nous avons simplement envie de le partager à tout le monde… Nos amis, les joueurs, les non-joueurs, nos parents, nos grands-parents, nos chats, nos oiseaux, des illustres inconnus croisés au coin de la rue… Bref, tout le monde doit jouer à Trio :) C'est un jeu où vous devez réaliser des trios de cartes identiques pour l’emporter.
Qui sera le plus rusé pour déduire quels numéros se cachent sous les cartes ?

Vari-colored songs (Leyla McCalla)

note: 5quand la Louisiane rencontre Haïti : violoncelle, sa guitare et son banjo Antoine - 23 février 2024

Elle est venue à la Maison des arts de Créteil (la "MAC") pour les Sons d'hiver 2024 et nous a fais découvrir le français de Louisiane à côté du créole en plus des airs cajuns et des émouvantes chansons haïtiennes, avec son violoncelle, sa guitare et son banjo. Ma préférée ? sûrement Manman mwen pour les créoles mais difficile de choisir pour toutes les autres.

Brasileiro (Nelson Freire)

note: 5Brasileiro : plaira à tous, classico-maniaque comme classico-allergiques pour ses rythmes et ses ins Antoine - 22 février 2024

Je voudrais rebondir sur le commentaire de Juliette vous recommandant de Nelson Freire pour vous conseiller à mon tour son disque Brasileiro composé des airs de dances et chants brésiliens de Villa-Lobos & Friends qui plaira à tous, classico-maniaque comme classico-allergiques pour ses rythmes et ses inspirations populaires. Mes préférés : le carnaval (forcément dès qu'on parle Brésil ou Caraïbes) mais aussi Saudades ou Valse lente. Une seconde très belle occasion de redécouvrir ce super pianiste brésilien

Où vont les larmes quand elles sèchent (Baptiste Beaulieu)

note: 4Un grand coup de coeur ! Comité d'acquéreurs - 22 février 2024

Une lecture très agréable. A lire absolument. (Danielle NOULET)

Que d'humanité et de bienveillance dans ce roman ! Une belle analyse de la société et du système de soin. (Valérie HUTIN)

Je m'appelle Kylian (Faro)

note: 5 Mohamed94 - 22 février 2024